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Voici une liste des lieux avec patronyme de Couture selon la Commission de toponymie du Québec.

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Bonjour,

Voici la photo qui vous indique en jaune la terre de notre ancêtre Guillaume Couture.

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Appuyé sur un banc de la chapelle où il a été ordonné prêtre en 1947, Mgr Maurice Couture jette un regard nostalgique autour de lui. L’endroit fait remonter plein de souvenirs. «J’ai coulé du ciment, juste là, en dessous du terrazzo. Je me vois encore… J’espère que je ne serai plus là quand le pic de démolition va jeter notre chapelle à terre.»

À 89 ans, l’ancien archevêque de Québec vit ses derniers moments à la maison provinciale des religieux de Saint-Vincent-de-Paul. Lui et une cinquantaine de ses collègues, dont plusieurs en perte d’autonomie, préparent leur ultime déménagement. Le 31 mars, ils devront avoir quitté la vaste résidence du chemin Sainte-Foy, près de l’Hôpital Laval.

Frénésie immobilière aidant, le grand terrain suscite la convoitise de plusieurs promoteurs. «Avant même que ça soit mis en vente, ils nous assaillaient. Les actuaires nous ont dit qu’il fallait absolument vendre, qu’on s’en allait vers la faillite. Vous savez, la congrégation n’est pas très riche. Ça allait dans le sens de notre mission.»

Si Mgr Couture s’est résigné à voir disparaître la chapelle, il souhaite ardemment que la cinquantaine d’érables de Norvège, qui bordent l’allée et les alentours de la résidence, soient épargnés. Et pour cause. C’est lui qui les a presque tous plantés, à la même époque, alors qu’il était étudiant. «Ils avaient à peine deux pieds de haut, avec des petits bourgeons, même pas de branches. Maintenant, ils ont 125 pieds.»

Dans l’ambiance monastique de la maison-mère de la Saint-Vincent-de-Paul, Mgr Couture parle d’abondance en cette matinée ensoleillée. De ses souvenirs personnels, bien sûr, mais aussi de l’Église catholique condamnée à renouveler son discours, de son incompréhension face au ressentiment de beaucoup de catholiques, de son inquiétude quant au sort du patrimoine religieux. Le religieux est habile à manier le verbe.

Trop de place

Mgr Couture n’est pas homme à se complaire dans le passé, dans cette époque où l’Église avait un fort ascendant sur le peuple. La Révolution tranquille, le transfert des pouvoirs religieux au monde laïc, la perte d’influence des prêtres, tout cela était inévitable, confie-t-il. «L’éducation était essentielle au développement d’un peuple et c’est ce que nous avons fait. Tout était entre les mains des religieux, mais à un moment donné, nous n’étions plus capables de suffire à la tâche.»

«Je reconnais qu’on a occupé trop de place, avoue-t-il. Il fallait combler un vide, mais en même temps, on n’a pas donné la chance à la société de se prendre en main. Je n’étais pas contre la Révolution tranquille, il fallait que ça se fasse, mais on a fini par payer pour les pots cassés.»

La mise au ban de l’Église, en quelques décennies, a été si subite, sans reconnaissance du travail accompli, qu’il s’est développé un discours très dur à son endroit, particulièrement dans les grands débats de société, déplore-t-il. «Je ne comprends pas la hargne avec laquelle certains considèrent qu’on doit être mis de côté. Quand on veut prendre la parole sur le droit à mourir dans la dignité, par exemple, on nous dit de nous mêler de nos affaires, que ça ne nous regarde pas. Accompagner les gens dans la mort, c’est pourtant ce qu’on fait depuis toujours.»

Mariage des prêtres

Le manque d’argent dans les coffres, la fermeture des églises, la diminution des effectifs, autant d’éléments qui font croire à Mgr Couture que son institution n’a pas le choix de se réinventer, de se donner un nouveau souffle afin d’affronter les nouveaux défis. «Je suis convaincu que l’appauvrissement est une bonne chose en soi. Quand on est riche, on a facilement du pouvoir. Quand on est pauvre, on ne fait plus peur au monde. Une Église plus pauvre va se tourner de plus en plus vers les vrais besoins de la société.»

Et quand il regarde en avant, dans un avenir rapproché, il est «à peu près certain» que des hommes mariés pourront devenir prêtres. «Il y en a déjà chez les anglicans. les apôtres ou à-peu-près étaient mariés. Même le premier pape. On ne peut pas évoquer l’Évangile et dire que Jésus ne choisissait que des célibataires.»

En sursis

Une fois déménagé à la résidence Cardinal-Vachon, à Beauport, Mgr Couture espère continuer à savourer tous ces petits moments qui font l’essentiel d’une vie. À son âge avancé, il se considère chanceux d’être encore de ce monde. «Je ne pensais jamais dépasser 80 ans. Mes frères et mes soeurs sont tous décédés, le plus vieux à 67 ans. Moi, dans ma tête, je suis en sursis. J’ai comme l’impression que je ne devrais plus être là.»

«Pourtant, depuis sept ou huit ans, j’ai vécu les plus beaux moments que je ne pensais jamais vivre», poursuit-il. Le 350e anniversaire de «sa» cathédrale (Notre-Dame de Québec), la canonisation de Mgr de Laval, souhaitée depuis si longtemps, la nomination du pape François, autant de «cadeaux du ciel».

Serein

Si le départ de cette grande demeure, où les souvenirs sont omniprésents, a été «très dur» à accepter, la sagesse a fini par faire son lit. «Je n’ai jamais autant apprécié la vie depuis qu’elle s’est simplifiée. Vous savez, quand on est en santé et actif, on s’investit énormément dans ce qu’on fait. On ne se rend pas toujours compte qu’on accorde beaucoup d’importance à des choses qui ne durent pas. Ce qui est fait de main d’homme, c’est précaire, alors que la nature, elle ne trompe pas.»

«C’est à ça que je pense quand je regarde par la fenêtre de ma chambre et que je vois les arbres que j’ai plantés autrefois.»

Mgr Couture sur…
L’ordination des femmes

«On a quand même fait des progrès joliment importants. Dans l’Église de Québec, ce sont majoritairement des femmes qui sont embauchées. Mettre le focus sur l’impossibilité des femmes [d’être ordonnées], c’est accréditer l’idée que pour se rendre utile dans l’Église, il faut absolument être prêtre.»

La disparition des églises

«Au plan patrimonial, c’est terrible, il faut les conserver, mais on n’avait pas besoin de tant d’églises. Il y en a qui ferment et les gens trouvent ça épouvantable. Moi je ne trouve pas. On en a trop construit. Dans le contexte de l’époque, on le comprend, c’était la norme. Il fallait que 70 % des paroissiens qui avaient fait leur première communion aient une place assise pour la grand-messe. Mais pour les besoins de l’Église d’aujourd’hui, avec la nouvelle façon d’exercer sa mission, on n’en a pas besoin d’autant.»

Le pape François

«J’ai beaucoup d’admiration pour lui. Il dit aux prêtres d’aller vers les gens, de ne pas s’enfermer dans les églises, de ne pas supposer que le monde est méchant parce qu’il ne vient plus vers vous. Il vient d’une Église vivante, proche du monde. Il sait de quoi il parle.»

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TRADITION

Sous le régime britannique, le peuple francophone de la vallée du Saint-Laurent ne disparaît pas comme le souhaiterait bien le gouvernement anglais. Les Québécois d’aujourd’hui en sont la preuve vivante. Pourtant notre société a bien changé depuis cette époque. Les anciens Canadiens vivaient dans une société très religieuse où les prêtres catholiques faisaient figures de princes. Ruraux pour la plupart, ayant un sens aigu de l’entraide et de la fête, nos ancêtres possédaient de nombreuses traditions et coutumes dont certaines ont presque totalement disparu aujourd’hui suite à l’exode vers les grandes villes. D’autres existent encore et demeurent très populaires.

L’habillement traditionnel d’hiver

Pour affronter le froid, nos ancêtres s’étaient dotés de vêtements très chauds qu’on ne retrouvait nul part ailleurs dans le monde. Le vêtement principal était le manteau (ou « capot ») très long qui protégeait des pires bourrasques. Ce type de manteau devait son nom au capuchon dont il était muni et qui protégeait la tête. Le capot était fabriqué avec de la laine et du lin, un matériau communément appelé « étoffe du pays » (pour le différencier des importations). Les femmes confectionnaient cette étoffe durable pendant les mois d’hiver. Le capot se portait avec un foulard qu’on appelait « crémone » pour les hommes et « nuage » pour les femmes. Un autre type d’écharpe se portait à la ceinture et servait à tenir le capot bien fermé et à ajouter de la couleur à tout ça, il s’agit bien sûr de la ceinture fléchée. Les ancêtres portaient également de gros bonnets de laine sur la tête qu’on appelle encore aujourd’hui des tuques et des mitaines de laine inspirées d’une invention amérindienne. Pour se protéger les pieds, la plupart des habitants portaient des mocassins ou « bottes indiennes » faites de cuir d’orignal, ou encore des chaussures à semelles importées qu’on avait baptisé « bottines françaises ».
HABITANT

Habitant vêtu d’un capot
Le temps des sucres

La récolte de la sève d’érable pour en faire du sirop et du sucre est sûrement l’une des plus anciennes traditions de notre pays. Cette pratique, apprise des Amérindiens puis perfectionnée par nos ancêtres, se répète encore à tous les printemps, au « temps des sucres ». Un voyageur français écrivit en 1704 que « la sève admirable des érables est telle qu’il n’y a point de limonade, d’eau de cerise qui ait si bon goût, ni breuvage au monde qui soit plus salutaire. » C’est aux mois de mars et d’avril qu’on procède à la récolte. Originalement, chaque tronc devait être percé manuellement à l’aide d’une vrille (ou « tord-vis »), puis on y introduisait un chalumeau sous lequel on installait un seau. Puisque dans une seule journée, un arbre pouvait remplir jusqu’à 25 seaux et qu’un érablière moyenne pouvait compter environ 400 arbres producteurs, les travailleurs devaient travailler sans relâche et même dormir sur place. La cueillette s’effectuait à l’aide d’un traîneau surmonté d’un grand tonneau de bois. On fait ensuite bouillir la sève pour en faire d’abord du sirop, puis de la tire et finalement du « sucre du pays ».
La Sainte-Catherine

Le 25 novembre (ou lorsque tombait la première « bordée de neige » de la Sainte-Catherine), était une occasion de réjouissances. On profitait de l’occasion pour taquiner la « vieille fille » de la famille. Jadis, toute femme de 25 ans et plus qui n’était pas encore mariée était considérée vieille fille. La mère de la vieille fille lui faisait porter un bonnet blanc pour signifier au village son statut de vieille fille (comme si tout le monde ne le savait pas déjà). Cette tradition provient de Normandie où l’on coiffait jadis la statue de Sainte-Catherine (patronne des filles célibataires) d’un bonnet blanc tous les 25 novembre. On confectionnait également, au bonheur des petits enfants, la fameuse tire de la Sainte-Catherine (sucrerie à base de mélasse), recette qui, à ce qu’on raconte, aurait été inventée par nulle autre que Marguerite Bourgeoys elle-même, fondatrice de la première école de Ville-Marie (Montréal). Il n’existe pas de statistiques sur le taux de réussite de la manœuvre!
Le Poisson d’avril

La tradition du poisson d’avril prend son origine en 1564, année où le roi de France, Charles IX, décréta que la célébration de la nouvelle année devait passer du premier avril au premier janvier. Pour se moquer des gens mécontents de ce changement, on commença à leur offrir des simulacres de cadeaux. Ce sont ces farces qu’on baptisa « poissons d’avril » parce qu’avril marquait également l’ouverture de la pêche. Au Québec, la vieille tradition française prit des proportions inégalées. Les gens passaient parfois des semaines à préparer des blagues et des farces pour attraper leur famille, leurs amis, le curé ou le député. Certains journaux se mirent aussi de la partie en mettant sur pied des « collection de noyaux de pêche pour le reboisement du Sahara » ou encore en annonçant « la découverte d’un arbre capable de produire des spaghettis ». Les enfants s’en donnent encore à cœur joie le premier avril, en collant des poissons en papier dans le dos de leurs camarades et, exploit suprême, dans celui de leur professeur).
La Petite demande et la Grande demande

Vous aurez deviné que je fait allusion à la demande en mariage. Les fréquentations entre jeunes gens se faisaient la plupart du temps sur le balcon de la famille de la jeune fille, à portée d’oreille des parents de celle-ci. Le garçon venait voir sa blonde vers sept heures après sa journée de travail pour repartir vers neuf ou dix heures, un peu pressé par le père de mademoiselle! Puis le grand jour venait ou le jeune homme, prenant son courage à deux mains, faisait la demande. La Petite demande se faisait soit à la jeune fille, soit à sa mère. Elle était importante mais tout de même assez informelle. C’est la Grande demande qui réclamait costume du dimanche et entrevue privée avec le père de la dulcinée.
La croix de chemin

Si l’on pouvait voyager dans le temps pour aller faire une promenade dans le Québec de nos ancêtres, on se surprendrait immédiatement du grand nombre de croix plantées le long des routes et des rangs de la province. En 1900, on dénombrait encore environ 200 de ces « croix de chemin » sur l’île de Montréal seulement. Lorsqu’on passait jadis devant une de ces croix, on prenait toujours le temps de s’arrêter et d’enlever son chapeau pour prononcer une courte prière.
Le charivari

Voilà une coutume qui faisait bien le bonheur des uns aux dépends des autres. En effet, lors d’un mariage où les âges des conjoints étaient trop différents, ou que le mariage était jugé trop intéressé ou encore qu’un veuf ou une veuve manifestait une hâte un peu trop évidente à se remarier, les voisins du nouveau couple ne tardaient pas à manifester leur désapprobation. On se réunissait devant la maison des nouveaux mariés, le soir des noces autant que possible, munis de toutes sortes d’instruments susceptibles de mener le plus de vacarme possible. Puis, à l’aide de leurs casseroles, cornets, grelots et trompettes, on faisait la fête, on chantait et on dansait jusqu’aux petites heures de la nuit. Pas très romantique! Le charivari était tradition également dans d’autres situations. Par exemple, lorsqu’un candidat était défait aux élections, les membres du parti adverse gagnant lui réservait souvent un charivari.
La criée pour les âmes

Tous les dimanches du mois de novembre, sur le parvis de l’église du village, on procédait à la criée pour les âmes. Il s’agissait d’une vente aux enchères qu’on disait « pour les âmes du purgatoire »… mais je doute que ce soient elles qui empochèrent les bénéfices…
Le Jour de l’An

La veille du premier janvier, les festivités commençaient. Tout d’abord, on avait le réveillon où la famille se retrouvait autour d’une table pour manger, jaser et rire. Rôti et ragoût de porc, fève aux lard, tourtière et beignes étaient les mets prisés pour l’occasion de cette froide nuit d’hiver. Une fois la panse bien remplie, c’était le temps de fêter. On dansait et chantait au son des reels, des cotillons, gigues et des chansons à répondre du violoneux. La fête se terminait aux petites heures du matin. Une des traditions les plus importantes lors de ces occasions était sans aucun doute la bénédiction paternelle. À cette occasion, le patriarche de la famille bénissait ses enfants et petits-enfants agenouillés devant lui. Cette tradition remplie de symbolisme s’est perpétrée jusqu’à tout récemment. Je me souviens que mon propre grand-père nous bénissait au jour de l’an, quand j’étais petit.

PLATS
Festin du Jour de l’An Le souper des rois

Plusieurs connaissent encore cette tradition qui voulait qu’au souper des rois, la maîtresse de maison cache dans un gâteau un pois et une fève. Lors de la dégustation, celui qui trouvait le pois était fait roi et celle qui trouvait la fève devenait reine de la soirée.
Le Mardi-Gras

Entre les rois et le carême s’étendait la période du carnaval. Il ne s’agissait pas d’un carnaval organisé par les autorités comme c’est le cas de nos jours, mais d’un événement entièrement populaire. Le soir du Mardi-Gras, les carnavaleux s’en donnaient à cœur joie. Vêtus de vieilles hardes rapiécées, on allait de maison en maison en traîneau à bâtons pour y boire, manger, danser et bien sûr se réchauffer un peu. Par la même occasion, les carnavaleux récoltaient des victuailles pour les familles pauvres de la paroisse. Oui, nos ancêtres avaient vraiment le sens de la fête bien développé!
Le feu de joie

Depuis les débuts de la Nouvelle-France, les Habitants s’adonnaient à une pratique qui a survécu jusqu’à nos jours; les feux de joie de la Saint-Jean-Baptiste. Pour en savoir plus sur les origines de cette fête, cliquez ici.
Le ramancheur

Lorsque les ancêtres s’étaient donné un tour de rein, foulé un pied ou cassé un bras, ils faisaient appel aux services du ramancheur (ou rebouteur) du canton. À l’époque, on était ramancheur de père en fils. Il s’agissait d’un spécialiste des massages musculaires capable également de replacer les différents os du corps. Un bon ramancheur n’avait besoin que d’un seul outil: ses mains. Les gens de l’époque n’hésitaient pas à affirmer que cet homme avait le miracle au bout des doigts. Il était aussi capable, lorsque c’était nécessaire, de confectionner un plâtre ou une paire de béquilles. Tout bon ramancheur qui se respecte n’exigeait jamais de paiement. Les gens se montraient toutefois généreux à son égard, le récompensant en argent lorsque possible et en nature (animaux ou nourriture) lorsqu’ils étaient trop pauvres. Le métier de ramancheur disparut avec l’apparition de la médecine moderne ainsi que la menace d’amendes et d’emprisonnement pour « pratique illégale ».
La mi-carême

Cette ancienne tradition catholique qui trouve ses origines dans le Moyen-Âge traversa l’Atlantique avec les premiers colons français qui vinrent s’établir en Amérique. Le but de la célébration était de briser les 40 jours de privation et de jeûne qui précèdent Pâques. On profitait alors de ce répit pour fêter, danser, festoyer et boire. Chez nous, la fête prit une autre tournure. À chaque année, les hommes se déguisaient et allaient de maison en maison pour s’amuser et jouer des tours à leurs voisins. Malheureusement, dans les années 1920, cette tradition rurale fut largement abandonnée au Québec parce que dénoncée par l’Église catholique comme étant une célébration païenne. Mais elle persiste encore aujourd’hui dans quatre villages francophones relativement isolés: Natashquan (sur la rive nord), Fatima (aux Îles-de-la-Madeleine), Chéticamp (en Acadie, Nouvelle-Écosse) et surtout à Saint-Antoine-de-l’Isle-aux-Grues (situé 55 km à l’est de Québec). Les costumes que les villageois portent à cette occasion sont maintenant superbes et d’un faste surprenant!

La Chasse-galerie

CHASSE

L’épluchette de blé d’Inde

Une autre tradition qui s’est perpétrée jusqu’à nos jours est la fameuse épluchette de blé d’inde. À l’époque, l’épluchette était une corvée qui se répétait dans différentes familles du canton et qui réunissait voisins, familles et amis au début de l’automne. La corvée servait bien sûr de prétexte à des réjouissances. Dans les épis jusqu’aux genoux, on épluchait en groupe et dans une atmosphère de fête les réserves de maïs d’une famille avant la tombée de l’hiver. Les jeunes gens aimaient particulièrement l’événement parce que la découverte d’un épi rouge leur donnait droit à un baiser de leur belle!

Contes et légendes

À toutes ces traditions s’ajoute un répertoire impressionnant de contes et de légendes mettant en scène des êtres extraordinaires tels que diables, lutins, fantômes, et loup-garous. Si le sujet vous intéresse, vous pouvez lire une des plus célèbres légendes québécoises, la Chasse-Galerie, en cliquant ici.
Sources additionnelles:

DESAUTELS, Yvon, LES COUTUMES DE NOS ANCÊTRES, Éditions Paulines, Montréal, 1984.
GENEST, Bernard, MASSICOTTE ET SON TEMPS, Boréal Express, Montréal, 1979.

Un article de Patrice HALLEY et Julie BARLOW parue dans le numéro de mars/avril 1997 du magazine CANADIAN GEOGRAPHIC (p.62-67).

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À tous les Couture d’Amérique

L’Association des familles Couture d’Amérique souhaite à tous ses membres ainsi qu’à tous les Couture d’Amérique une très heureuse St-Valentin.

Chaque fête de l’année nous fournit l’occasion de dire à nos amis
toute notre affection et de leur rappeler notre bon souvenir.

Mais la Saint-Valentin reste le meilleur jour pour transmettre avec joie une pensée fidèle à tous les Couture.

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La «vraie» Émilie Bordeleau est née en 1879 et commence à enseigner à l’âge de 15 ans (sans diplôme d’institutrice, qu’elle obtiendra en 1896).

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En 1899, elle devient la «maîtresse» de l’école de rang Le Bourdais de Saint-Tite, où elle rencontre la famille Pronovost, dont le «vrai» Ovila, né en 1882.

Ils se marient en septembre 1901. Émilie donne naissance à neuf enfants, entre 1902 et 1914, puis à un dixième en 1917.

En 1916, la famille déménage à Shawinigan où Ovila occupe un emploi à la Belgo Canadian Pulp & Paper. En 1917, seule avec ses enfants, Émilie retourne à Saint-Tite, où elle obtient le droit d’enseigner, même si elle est mariée (ce que la loi interdisait alors).

Elle enseignera jusqu’à l’âge de 65 ans et mourra à 67 ans, en 1946, d’un cancer des reins. Ovila, lui, mourra à Montréal à 69 ans, en 1951.

Cinquième enfant d’Émilie et Ovila, Blanche Pronovost (née en 1908 et disparue en 1994), qui fut bel et bien infirmière en Abitibi, est la mère de l’écrivaine Arlette Cousture, qui s’est inspirée de son histoire familiale pour écrire Les filles de Caleb.

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Madame Natalie Morissette du Service des arts et de la culture de Lévis nous informe au sujet du monument de Guillaume Couture

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C’est un projet énorme qui sera réalisé en trois phases.

Le parc sera reconfiguré et le grand parc à l’arrière sera annexé puis renommé «Parc Guillaume-Couture». Il existe un parc du même nom près du centre de ski, mais il sera renommé. De plus, la Commission de la capitale nationale songe à modifier la base du monument pour lui donner une apparence imposante.

La priorité c’est le monument. Les travaux auront lieu pendant un an et l’inauguration sera faite en mai 2017. La Ville de Lévis aimerait que ce soit le 15 mai (date de l’acquisition de la concession) dans le cadre du 380e anniversaire de son arrivée et du 70e anniversaire du monument.

Les croquis ne sont pas disponibles pour le moment, mais nous préférons que l’on garde le modèle d’origine. Le stationnement sera modifié pour faire place à une section en pavements. L’archéologie sera mise de l’avant, ce printemps-été pour situer les principaux bâtiments reliés à Guillaume. Le ruisseau pourrait être reproduit sous forme d’un dessin sur les pavements et la piste cyclable serait connectée au projet.

Le grand parc à l’arrière sera réaménagé pour accueillir possiblement un agora ou un kiosque (avec peut-être une fontaine ou des jeux d’eau). De plus, il aura peut-être la construction d’un petit bâtiment pour exposer les pièces archéologiques provenant des environs de l’église.

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Annelies Marie Frank, plus connue sous le nom d’Anne Frank, née le 12 juin 1929 à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne, sous la République de Weimar, ayant vécu la majeure partie de sa vie aux Pays-Bas et morte en février ou mars 1945 (environ deux mois avant la capitulation allemande) à Bergen-Belsen en Allemagne nazie, fut une adolescente allemande juive ayant écrit un journal intime, rapporté dans le livre Le Journal d’Anne Frank, alors qu’elle se cachait avec sa famille et quatre amis à Amsterdam pendant l’occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale dans le but d’éviter la Shoah.
La famille quitte Francfort pour Amsterdam à la fin de l’année 1933 afin d’échapper aux persécutions nazies à l’encontre des Juifs qui se multiplient depuis l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler en janvier. Alors que les dangers s’intensifient à Amsterdam occupé par les Allemands depuis mai 1940, les Frank se cachent en juillet 1942 dans un appartement secret aménagé dans l’Annexe de l’entreprise Opekta d’Otto Frank, le père. Anne a alors treize ans environ. Après deux ans passés dans ce refuge, le groupe est trahi et déporté vers les camps d’extermination nazis. Sept mois après son arrestation, Anne meurt du typhus dans le camp de Bergen-Belsen quelques jours après le décès de sa sœur Margot, et quelques semaines avant la libération du camp.
Son père Otto, l’unique survivant du groupe, revient à Amsterdam à la fin de la guerre et apprend que le journal d’Anne dans lequel elle relate sa vision des événements depuis le 12 juin 1942 jusqu’au 1er août 1944 a été préservé. Convaincu du caractère unique de l’œuvre de sa fille, Otto décide de la faire éditer et le texte original en néerlandais est publié en 1947 sous le titre Het Achterhuis : Dagboekbrieven van 12 Juni 1942 – 1 Augustus 1944 (La maison annexe : notes du journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944). Décrit comme le travail d’un esprit mûr et perspicace, l’œuvre donne un point de vue intime et particulier sur la vie quotidienne pendant l’occupation par les nazis et ce journal d’une adolescente au destin tragique a fait d’Anne Frank l’une des victimes emblématiques de la Shoah. En effet ce journal a été traduit du néerlandais en de nombreuses langues et est devenu l’un des livres les plus lus dans le monde et plusieurs films, téléfilms, pièces de théâtre et opéras en ont été tirés.

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Immeuble sur le Merwedeplein où Anne Frank vécut de 1934 à 1942.

Anne Frank, seconde fille d’Otto Heinrich Frank (12 mai 1889–19 août 1980) et d’Edith Frank-Holländer (16 janvier 1900–6 janvier 1945), naît le 12 juin 1929 à Francfort-sur-le-Main en Allemagne. Elle a une sœur prénommée Margot (16 février 1926– Mars 1945). Son nom de naissance est Annelies Marie, mais pour sa famille et ses amis, elle est simplement « Anne ». Son père l’appelle parfois « Annelein » (« petite Anne »). La famille vit dans une communauté mixte de citoyens juifs et non-juifs, et les enfants grandissent en côtoyant des amis de confession catholique, protestante et juive. Les Frank sont juifs réformistes, pratiquant beaucoup des traditions de la foi juive, sans observer l’ensemble des coutumes. Dans la famille, Edith est la plus dévouée à sa foi. Otto Frank, ancien officier allemand décoré pendant la Première Guerre mondiale, veut poursuivre ses études et possède une importante bibliothèque ; les deux parents encouragent leurs filles à lire. En mars 1933, les élections pour renouveler le conseil municipal de Francfort voit le parti nazi d’Adolf Hitler l’emporter. Des manifestations antisémites ont immédiatement lieu, et les Frank commencent à craindre pour leur sécurité s’ils restent en Allemagne. Plus tard la même année, Edith et les enfants se rendent à Aix-la-Chapelle pour habiter avec Rosa Holländer, la mère d’Edith. Otto Frank reste à Francfort, mais après avoir reçu une offre pour démarrer une affaire à Amsterdam, il s’y rend pour organiser la société et préparer la venue de sa famille.
Anne Frank (1940)

Otto commence à travailler chez Opekta Works, une société qui vend la pectine extraite des fruits, et trouve un appartement à Merwedeplein dans la banlieue d’Amsterdam. En février 1934, Edith et les enfants AnneFrankSchoolPhoto

arrivent à Amsterdam et les deux filles sont inscrites à l’école ; Margot dans une école publique et Anne dans une école montessorienne. Margot montre ses facultés en arithmétique et Anne découvre ses aptitudes à la lecture et l’écriture. Son amie Hannah Goslar se rappellera plus tard que pendant sa tendre enfance, Anne écrivait régulièrement, cachant ses écrits avec sa main et refusant de discuter du contenu de ceux-ci. Ces écrits précoces n’ont pas traversé l’histoire et ont été égarés. Anne et Margot ont deux personnalités bien distinctes ; Margot est maniérée, réservée et studieuse tandis qu’Anne est expressive, énergique et extravertie. En 1938, Otto Frank démarre une seconde affaire en partenariat avec Hermann van Pels, un boucher qui avait fui Osnabrück en Allemagne avec sa famille. En 1939, la mère d’Edith vient vivre avec les Frank et reste avec eux jusqu’à sa mort en janvier 1942. En mai 1940, l’Allemagne envahit les Pays-Bas. Le gouvernement d’occupation commence à persécuter les Juifs en instaurant des lois répressives et discriminatoires, l’inscription obligatoire et la ségrégation des Juifs s’ensuivent rapidement. Margot et Anne excellent alors dans leurs études et ont de nombreux amis, mais l’application d’un décret statuant que les enfants juifs ne peuvent suivre des cours que dans des écoles juives, elles sont contraintes de s’inscrire au Lycée juif.

Étoile jaune telle que tous les juifs devaient la porter pendant l’occupation des nazis à partir de 1942 en France ou aux Pays-Bas.
Pour son treizième anniversaire le 12 juin 1942, Anne reçoit un carnet qu’elle avait montré à son père dans un magasin quelques jours plus tôt. Lorsqu’elle écrit, elle s’adresse à « Kitty », une amie imaginaire. Bien que ce soit un livre d’autographe, relié avec un morceau de tissu rouge et blanc et muni d’une petite fermeture à l’avant, Anne décide de l’utiliser comme journal. Elle commence à y écrire presque immédiatement, se décrivant personnellement, décrivant sa famille et ses amis, sa vie à l’école, ses « admirateurs » et les endroits du voisinage qu’elle aime visiter. Si ces premiers écrits montrent que sa vie est celle d’une écolière typique, ils abordent également les changements dont Anne est témoin depuis le début de l’occupation allemande. Quelques références sont apparemment occasionnelles et non soulignées. Néanmoins en quelques passages, Anne fournit plus de détails sur l’oppression grandissante. Par exemple, elle écrit à propos de l’étoile jaune que les Juifs sont obligés de porter en public, et liste quelques restrictions et persécutions qui bouleversèrent la vie de la population juive d’Amsterdam.
Le 5 juillet 1942, Margot reçoit un avis de mobilisation du Bureau central de l’immigration juive (Zentralstelle für jüdische Auswanderung) lui ordonnant de se présenter pour être relogée dans un camp de travail. On explique alors à Anne le plan qu’Otto a préparé avec ses employés les plus fidèles et dont Margot avait eu connaissance depuis quelque temps : la famille va se cacher dans des pièces au-dessus et à l’arrière des bureaux de la société Opekta sur le Prinsengracht, une rue le long d’un des canaux d’Amsterdam.

Sa vie dans l’Annexe

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Façade de l’immeuble de la société Opekta sur le Prinsengracht en 2002. Les bureaux d’Otto Frank se situaient à l’avant du bâtiment tandis que l’Annexe se trouvait à l’arrière.
Le matin du 6 juillet 19421, la famille va s’installer dans la cachette. Leur appartement est laissé dans un désordre apparent pour donner l’impression qu’ils étaient partis soudainement, et Otto laisse une note indiquant qu’ils s’en étaient allés en Suisse. La nécessité du secret de l’opération les contraint d’abandonner le chat d’Anne, Moortje. Comme les Juifs n’ont pas le droit d’utiliser les transports publics, ils doivent marcher pendant plusieurs kilomètres depuis leur appartement, chacun revêtant plusieurs couches de vêtements pour qu’on ne s’aperçoive pas qu’ils transportent des valises. L’Annexe (Achterhuis) est un espace à trois niveaux à l’arrière du bâtiment auquel on accède par un palier situé au-dessus des bureaux de la société Opekta. Au premier niveau se trouvent deux petites pièces avec une salle de bains et des toilettes adjacentes. Au-dessus il y a un vaste espace ouvert avec une petite pièce adjacente. Depuis cette petite pièce une échelle donne sur le grenier. La porte de l’Annexe fut par la suite cachée par une bibliothèque pour éviter qu’elle ne soit découverte. L’immeuble principal, situé à un bloc de Westerkerk est un vieil immeuble typique des quartiers ouest d’Amsterdam.
Victor Kugler, Johannes Kleiman, Miep Gies et Bep Voskuijl sont les seuls employés qui savent que la famille Frank se cache. Eux quatre, ainsi que Jan Gies, mari de Miep, et Johannes Hendrik Voskuijl, père de Bep, aident les clandestins pendant la durée de leur confinement. Ils sont le seul contact entre les occupants de l’Annexe et le monde extérieur ; ils les tiennent au courant des nouvelles de la guerre et des événements politiques. Ils subviennent à tous leurs besoins, assurent leur sécurité et les ravitaillent en nourriture, une tâche de plus en plus difficile à mesure que le temps passe. Anne évoque dans son journal leur dévouement et leurs efforts pour garder le moral des occupants de l’Annexe pendant les moments les plus dangereux. Ils sont tous conscients du fait qu’ils encourent la peine de mort s’ils sont pris à cacher des Juifs. Dans la journée, les clandestins doivent se montrer très prudents et rester silencieux afin que le personnel des bureaux ne les entende pas. À midi, lorsque les employés rentrent chez eux, les protecteurs se rendent souvent à l’Annexe pour y prendre leur repas. Les clandestins attendent toujours leur visite avec impatience.
À l’avant-plan, le centre d’accueil du Musée Anne Frank ; l’Annexe est la maison au centre avec un toit en pente. Vue depuis le clocher de l’église Westerkerk.
Photographie prise depuis la lucarne du grenier de l’Annexe. Le marronnier que pouvait voir Anne Frank est tombé en août 20102.
Le 13 juillet 1942, la famille Frank est rejointe par la famille Van Pels (rebaptisée « Van Daan » dans le livre – la plupart des noms ayant été modifiés, hormis la famille Frank) : Hermann, Augusta ou Auguste3 220px-WLM_-_Minke_Wagenaar_-_De_Westertoren_(24)

(rebaptisée Petronella), et leur fils Peter âgé de 16 ans, puis en novembre par Fritz Pfeffer, un dentiste et ami de la famille. Anne écrit son plaisir d’avoir de nouvelles personnes à qui parler, mais des tensions surviennent rapidement dans le groupe, forcé de vivre dans un environnement restreint. Après avoir partagé sa chambre avec Pfeffer, elle le trouve insupportable, et elle se dispute avec Augusta, qu’elle considère comme une idiote. Ses relations avec sa mère sont également tendues et Anne écrit qu’elles ont peu de choses en commun, sa mère étant trop distante. Bien qu’elle ait parfois eu des disputes avec Margot, elle écrit à propos du lien inattendu qui se développa entre elles, bien qu’elle reste émotionnellement plus proche de son père. Quelque temps plus tard, après avoir d’abord écarté les avances du timide et maladroit Peter van Pels, elle s’aperçoit de ses sentiments naissants pour lui et ils ont peut-être une liaison4.
Anne passe l’essentiel de son temps à lire et étudier, tout en continuant à écrire son journal. En plus de fournir une description des événements dans leur ordre chronologique, elle écrit également à propos de ses sentiments, sa peur de vivre cachée, ses croyances, ses ambitions parmi lesquelles celle de devenir journaliste et écrivain, des thèmes qu’elle ne pense pouvoir partager avec personne. À mesure que sa confiance dans son style d’écriture grandit et qu’elle devient plus mûre, les sujets qu’elle aborde deviennent plus abstraits, comme sa croyance en Dieu et la manière dont elle définit la nature humaine. Elle développa sa vision de l’avenir du peuple juif4.
Jusqu’au printemps 1944, Anne écrit ses lettres pour elle seule, jusqu’au moment où elle entend, à la radio de Londres, le ministre de l’Éducation du gouvernement néerlandais en exil dire qu’après la guerre

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il faudrait rassembler et publier tout ce qui avait trait aux souffrances du peuple néerlandais pendant l’occupation allemande. Il cite à titre d’exemple, entre autres, les journaux intimes. Frappée par ce discours, Anne décide de publier un livre après la guerre, son journal devant servir de base. Elle entame alors un travail de réécriture, corrigeant ou supprimant les passages qu’elle juge peu intéressants, et en ajoutant d’autres en puisant dans sa mémoire5. Parallèlement, elle continue à écrire régulièrement son journal original jusqu’à sa dernière lettre qui date du 1er août 1944.
Arrestation et déportation

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Mémorial d’Anne et Margot Frank sur le site de Bergen-Belsen, garni d’hommages sous forme de fleurs et de dessins.
Le 4 août 1944, entre 10 h et 10 h 30, l’Annexe est découverte par les services de sécurité de la police allemande (Grüne Polizei) sur l’indication d’un informateur qui n’a jamais pu être identifié formellement6,7. Mené par le Schutzstaffel Oberscharführer Karl Silberbauer du Sicherheitsdienst, le groupe comprend trois membres hollandais au service de la police allemande, en civil mais armés. Lorsque Silberbauer entre dans la maison, il semble savoir précisément où il doit se rendre. Il se dirige droit vers la « porte-bibliothèque » pivotante qui cache la porte d’accès à l’Annexe et exige qu’on l’ouvre. Silberbauer poste quelques hommes dans l’Annexe en attendant l’arrivée d’un véhicule pour emmener les clandestins. Alors qu’il interroge Otto, Silberbauer voit une sacoche en cuir dont il vide le contenu, sans doute avec l’idée d’y trouver des bijoux. Elle ne contient que des feuilles de papier et divers livres. Parmi eux se trouve le journal d’Anne. Le SS demande alors à Otto, s’il se trouve dans la cachette quelques bijoux ou de la monnaie. Otto lui indique alors de la main les meubles contenant les quelques bijoux et monnaies en leur possession. Le nazi poursuit son interrogatoire en demandant ensuite depuis quand ils vivaient reclus dans leur cachette. « Deux ans » lui répondit-on. Devant l’incrédulité du nazi face à une telle durée, Otto fait remarquer alors, sur le mur à côté de l’officier, de nombreux traits horizontaux marqués à l’encre violette. Ces diverses lignes étaient datées depuis le début de leur cachette en 1942 et représentaient les poussées de croissance de Margot et d’Anne. Alors que le sous-officier indique à voix haute qu’il octroie cinq minutes aux clandestins pour réunir leurs affaires, il continue de parler avec Otto et fut particulièrement surpris d’apprendre que ce dernier est vétéran de la Grande Guerre, avec le grade d’officier dans l’armée de terre allemande au moment de l’armistice de 1918.
Les occupants de l’Annexe sont embarqués dans des camions et emmenés pour être interrogés. Victor Kugler et Johannes Kleiman sont emmenés puis emprisonnés, tandis que Miep Gies et Bep Voskuijl ne sont pas interpellées. Plus tard, elles reviennent à l’Annexe où elles trouvent le journal et les écrits d’Anne, plus de 300 pages manuscrites, éparpillées sur le sol. Elles les récupèrent ainsi que plusieurs albums de famille et Miep cache le tout dans le tiroir de son bureau, projetant de les rendre à Anne après la guerre. Les clandestins sont transportés au quartier général de la Gestapo où ils sont interrogés et détenus toute la nuit. Le 5 août, ils sont transférés à la Huis van Bewaring (maison de détention), une prison surpeuplée sur le Weteringschans8. Deux jours plus tard les huit prisonniers sont transportés à Westerbork (camp de regroupement et de transit), situé aux Pays-Bas. À l’époque plus de 100 000 Juifs y transitent. Ayant été arrêtés alors qu’ils se cachaient, ils sont considérés comme criminels et sont donc envoyés aux baraquements de punition pour réaliser de lourds travaux9. Dans la journée, ils doivent ouvrir des piles et en retirer le métal. C’est un travail salissant et le métal est nocif, mais les prisonniers ont le droit de se parler.
Le 3 septembre 1944, le groupe est déporté avec ce qui fut le dernier convoi de Westerbork pour le camp d’extermination d’Auschwitz, où ils arrivent dans la nuit du 5 au 6 septembre 1944 après un voyage de trois jours. Les prisonniers reçoivent l’ordre de laisser leurs bagages dans le train. Sur place, tous sont séparés selon leur sexe, de sorte que les femmes et les hommes ainsi séparés ne se revirent jamais. Otto Frank est alors séparé de sa femme et de ses filles : « Jamais je n’oublierai le regard de Margot. » dira-t-il plus tard. Sur les 1 019 passagers du convoi, 549 personnes dont la totalité des enfants âgés de moins de quinze ans, sont envoyés directement dans les chambres à gaz où ils trouvent la mort. Anne qui a fêté ses quinze ans trois mois plus tôt est épargnée et bien que tous les membres de l’Annexe aient survécu à cette sélection, Anne crut alors que son père avait été tué. Avec d’autres femmes non sélectionnées pour une mort immédiate, Anne est forcée de se dévêtir pour être désinfectée, avoir sa tête rasée au plus court et enfin être tatouée avec un numéro d’identification sur son bras. Edith, Margot et Anne sont ensemble dans la même baraque, tandis que Augusta se trouve sans doute dans une autre partie du camp. Bloeme Evers-Emden parle parfois avec elles, qu’elles connaissaient du lycée juif d’Amsterdam. Après la guerre, elle déclare : « Il m’est arrivé de leur parler. Elles étaient toujours ensemble, la mère et ses deux filles. Les irritations que l’on devine dans le Journal avaient complètement disparu par les circonstances. Il fallait survivre. Elles étaient toujours toutes les trois et elles se sont sûrement beaucoup soutenues mutuellement. » Le jour, les femmes sont utilisées comme travailleuses esclaves ; la nuit, elles sont enfermées dans des baraquements bondés et glaciaux. Les maladies foisonnent et sous peu la peau d’Anne devient sérieusement infectée par la gale. Otto, Fritz, Hermann et Peter restent ensemble. Peter a de la chance, il obtient une place au bureau de poste du camp. Les gardes et les prisonniers non-juifs ont le droit de recevoir du courrier. Ce poste lui permet de se procurer un peu de nourriture supplémentaire de temps en temps.
Le 28 octobre 1944, devant l’avancée de l’Armée rouge, les SS décident d’évacuer une partie du camp afin de diriger vers l’Allemagne les prisonniers qui sont encore capables de travailler. De nouvelles sélections commencent alors parmi les femmes pour être relogées à Bergen-Belsen. Plus de 8 000 d’entre elles, dont Anne et Margot, sont ainsi déplacées. Edith reste seule à Auschwitz. Après un voyage en train de trois jours, Margot et Anne arrivent exténuées à Bergen-Belsen. Le nombre de prisonniers venant d’autres camps ne cesse d’augmenter. Le camp est déjà surpeuplé lorsqu’elles arrivent. Elles sont tout d’abord abritées par des tentes dressées pour parer à l’afflux des prisonnières, mais lorsque quelques jours après leur arrivée une tempête éclate, toutes les tentes sont détruites. Elles rejoignent alors les baraques où s’entassent trop de détenues. On les fait travailler au recyclage des vieilles chaussures qui affluent de toute l’Allemagne10. À mesure que la population s’accroît, le taux de mortalité dû aux nombreuses maladies augmente rapidement.
Fin novembre, un nouveau transport arrive d’Auschwitz. Parmi les prisonnières se trouve Augusta. Elle retrouve Margot et Anne. Mais après quelques mois, elle doit quitter le camp pour Raguhn, qui fait partie du camp de concentration de Buchenwald. Puis de Raguhn, elle est transférée à Theresienstadt. Elle meurt quelque part en route, entre l’Allemagne et la Tchécoslovaquie entre le 9 avril et le 8 mai 1945. À Bergen-Belsen, Anne est brièvement réunie avec deux amies, Hanneli Goslar (surnommée « Lies » dans le journal) et Nanette Blitz, qui survivent toutes deux à la guerre. Blitz décrivit par la suite Anne comme étant chauve, tremblante, les traits émaciés. Goslar dit que bien qu’Anne ait été malade, elle lui dit qu’elle était plus inquiète pour Margot, dont la maladie semblait plus sérieuse et qui restait allongée sur sa couchette, trop faible pour marcher. Anne leur dit également qu’elle pensait que leurs parents étaient morts. Hanneli a déjà passé un an à Bergen-Belsen, mais elle se trouve dans une autre partie du camp. Lorsque Augusta lui apprend qu’Anne est là, elle est étonnée car elle la croyait en Suisse avec sa famille. Elle souhaite vivement rencontrer son amie, mais pour cela elle doit ruser, les différentes parties du camp étant séparées par des bottes de paille, des grilles et des fils barbelés. Les deux amies parviennent finalement à se parler à travers les barrières, mais elles ne peuvent se voir. Elles pleurent beaucoup lors de leur première rencontre. Anne raconte qu’elle est rasée et qu’elle a beaucoup maigri. Elle craint que ses parents ne soient morts. Lorsqu’elles se rencontrent de nouveau, Hanneli a apporté un paquet pour Anne, contenant des vêtements et de la nourriture. Elle le jette par-dessus la grille. Elle entend Anne hurler. Anne lui dit en pleurant qu’une autre détenue s’est emparée du paquet. Hanneli lui promet de lui apporter un autre paquet le lendemain. C’est ce qu’elle fait et cette fois, Anne l’attrape. Elles se rencontrent encore quelques fois, mais vers la fin du mois de février 1945, Anne change de baraque et dès lors elles ne se voient plus.
Durant les premiers mois de 1945, il neige souvent à Bergen-Belsen et Anne et Margot souffrent du froid. Il arrive qu’elles soient privées de nourriture pendant de longues périodes. Dans leur baraque, elles se trouvent près de la porte et sont exposées aux courants d’air. Elles n’ont plus de vêtements chauds et régulièrement, on les entend demander que l’on ferme la porte, étant trop faibles pour se lever. En mars 1945, une épidémie de typhus, une maladie contagieuse propagée par les poux, se propage dans le camp, tuant environ 17 000 prisonniers. La nourriture est insuffisante et les conditions d’hygiène sont dramatiques. Des témoins certifièrent que Margot tomba de sa couchette dans son état de faiblesse extrême et succomba au choc, et que quelques jours plus tard Anne mourut à son tour. Ils estiment que ceci se passa quelques semaines avant que le camp ne soit libéré par les troupes britanniques le 15 avril 1945, et bien que les dates exactes n’aient pas été conservées, il est généralement reconnu que cela eut lieu entre la fin février et le milieu du mois de mars. Les corps des deux jeunes filles se trouvent sûrement dans la fosse commune de Bergen-Belsen.
Après la guerre, il fut estimé que sur les 110 000 Juifs déportés des Pays-Bas pendant l’occupation nazie, seuls 5 000 ont survécu.
Devenir des autres membres de l’annexe
• Edith, la mère d’Anne et Margot, tomba malade et mourut de faim et d’épuisement à l’infirmerie d’Auschwitz-Birkenau le 6 janvier 1945.
• Margot Frank, la soeur ainée, morte fin février 1945 au camp de concentration de Bergen-Belsen.
• Hermann Van Pels (Van Daan) fut, selon la Croix-Rouge, gazé le jour même de son arrivée le 6 septembre 1944 à Auschwitz11. Selon d’autres sources, il aurait été épargné par la première sélection et aurait été tué plus tard12.
• Augusta Van Pels (Van Daan) mourut en Allemagne ou en Tchécoslovaquie entre le 9 avril et le 8 mai 1945, soit en route vers le camp de Theresienstadt, soit après y être arrivée13.
• Fritz Pfeffer (Albert Dussel) fut transféré d’Auschwitz au camp de Neuengamme où il décède à l’infirmerie le 20 décembre 1944 à l’âge de 55 ans.
• Peter Van Pels fut transféré d’Auschwitz au camp de Mauthausen en Autriche, où il arrive le 25 janvier après un voyage exténuant. Épuisé et malade, il meurt le 5 mai 1945, trois jours seulement avant la libération du camp14.
• Otto Frank, le père d’Anne et Margot, survécut au camp d’extermination d’Auschwitz. Il décéda à Bâle (Suisse) en 1980 à l’âge de 91 ans.
Débat sur la date de sa mort[modifier | modifier le code]
Une étude réalisée en 2015 par des historiens travaillant pour l’institution Maison Anne Frank avancent d’au moins un mois la date de la mort des deux sœurs. Cette institution déclare que « le jour de leur mort a plus probablement eu lieu en février ». Elles souffraient du typhus dès la fin du mois de janvier. Or la « plupart des décès dus au typhus ont lieu douze jours après l’apparition des premiers symptômes », d’après l’Institut néerlandais pour la santé publique. « Il est donc improbable qu’elles aient survécu jusqu’à la fin du mois de mars », comme on le pensait jusque-là15.
Le Journal d’Anne Frank[modifier
Article détaillé : Le Journal d’Anne Frank.
Otto Frank survit au camp d’Auschwitz et est libéré par l’Armée rouge le 27 janvier 1945. Il revient à Amsterdam et cherche à savoir ce que sont devenues sa femme et ses filles. Il garde espoir de les retrouver. Il est informé que sa femme est morte à Auschwitz et que ses filles avaient été transférées à Bergen-Belsen. Bien qu’il espère qu’elles aient pu survivre, la Croix-Rouge lui confirme en juin 1945 les décès d’Anne et Margot. C’est seulement à ce moment que Miep lui donne le journal d’Anne qu’elle avait réussi à sauver. Otto le lit et expliquera plus tard qu’il ne s’était pas rendu compte qu’Anne avait conservé une trace aussi précise et bien écrite du temps qu’ils avaient passé ensemble. Sachant qu’Anne désirait devenir écrivain, il commence à envisager de le publier. Quand on lui demanda plusieurs années plus tard quelle avait été sa première réaction, il dit simplement : « Je ne savais pas que ma petite Anne était aussi profonde16. »
Le journal d’Anne débute avec l’expression privée de ses pensées et elle y écrit plusieurs fois qu’elle n’autoriserait jamais personne à le lire. Il décrit sa vie de manière candide, ses familles et ses compagnons, leur situation, tout en commençant à reconnaître les ambitions de son auteure d’écrire et publier des œuvres de fiction. Au printemps 1944, à la suite de l’émission de Radio Londres au cours de laquelle elle entendit le ministre de l’Éducation du gouvernement néerlandais en exil dire que lorsque la guerre serait terminée, il rendrait publics les témoignages de l’oppression du peuple néerlandais sous l’occupation allemande, elle commença à corriger ses écrits, supprimant des sections, en réécrivant d’autres, dans le but de les publier. Son journal original fut agrémenté de plusieurs autres carnets de notes et feuilles volantes. Elle créa des pseudonymes pour les membres de l’Annexe et les personnes qui les avaient aidés. La famille van Pels devint Hermann, Petronella, et Peter van Daan, et Fritz Pfeffer devint Albert Düssell. Otto utilisa son journal original, connu sous le nom de « version A », et la version corrigée, connue sous le nom de « version B », pour produire la première publication du journal. Il supprime certains passages, principalement ceux parlant de sa femme dans des termes peu flatteurs, ainsi que des sections décrivant la puberté d’Anne. Bien qu’il ait restauré les identités véritables des membres de sa famille, il ne modifie pas les autres pseudonymes.
Otto donne le journal à l’historienne Annie Romein-Verschoor, qui essaye sans succès de le publier. Elle le donne alors à son mari Jan Romein, qui écrivit un article au sujet du journal intitulé « Kinderstem » (« La Voix d’un Enfant »), publié dans le quotidien Het Parool le 3 avril 1946. Il écrit que le journal « bégayé par la voix d’un enfant, incarne toute la cruauté du fascisme, plus que toutes les preuves que le procès de Nuremberg ait pu réunir17. » Son article attire l’attention d’éditeurs, et le journal est publié en 1947, suivi d’une seconde publication en 1950. La première version américaine est publiée en 1952 sous le titre Anne Frank: The Diary of a Young Girl (Anne Frank : Le Journal d’une jeune fille). Une pièce basée sur le journal, par Frances Goodrich et Albert Hackett, est présentée en première à New York le 5 octobre 1955 avant de gagner plus tard le prix Pulitzer dans la catégorie Drames. Elle est suivie en 1959 par le film The Diary of Anne Frank (Le Journal d’Anne Frank), qui est un succès critique et commercial. Au fil des années la popularité du journal grandit et dans plusieurs écoles, en particulier aux États-Unis, il est intégré dans le programme scolaire, faisant ainsi découvrir Anne Frank à de nouvelles générations de lecteurs.
En 1986, l’Institut national des documents de guerre des Pays-Bas publia une édition critique du journal. Elle incluait des comparaisons de toutes les versions connues, publiées. Il incluait aussi des commentaires certifiant l’authenticité du journal ainsi que des informations historiques supplémentaires sur la famille Frank et le journal lui-même.
En 1999, Cornelis Suijk, un ancien directeur de la fondation Anne-Frank et président du centre américain pour l’éducation sur la Shoah, annonça qu’il était en possession de cinq pages qui avaient été enlevées du journal par M. Frank avant sa publication ; Suijk déclara qu’Otto Frank lui avait donné ces pages avant sa mort en 1980. Les passages manquants du journal contenaient des remarques critiques d’Anne par rapport aux tensions entre ses parents, et montre le peu d’affection d’Anne envers sa mère18.
Une controverse apparut quand Suijk réclama ses droits de publication sur les cinq pages et voulut les vendre pour collecter de l’argent pour sa fondation américaine. L’Institut National des Documents de Guerre des Pays-Bas, le précédent propriétaire du manuscrit, réclama la restitution des pages en question. En 2000, le ministre hollandais de l’Éducation, de la Culture et des Sciences conclut un accord avec la fondation de Suijk en lui versant 300 000 USD et les pages furent rendues en 2001. Depuis lors, elles ont été incluses dans les nouvelles éditions du journal.
Éloges[modifier | modifier le code]

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Reproduction de l’étagère qui cachait l’entrée de l’Annexe, dans la Maison Anne Frank à Amsterdam.
Dans son introduction de la première publication américaine du journal, Eleanor Roosevelt le décrivit comme « un des plus sages et bouleversants témoignages sur la guerre et son impact sur les êtres humains que j’aie jamais lu ». L’écrivain russe Ilya Ehrenbourg dit plus tard : « une voix parle pour six millions d’autres – la voix non pas d’un sage ou d’un poète mais d’une petite fille ordinaire. » À mesure que la stature d’Anne Frank en tant qu’écrivain et humaniste s’affirmait, on parla d’elle de manière spécifique comme de l’un des symboles de la Shoah et plus généralement comme le symbole de la persécution. Hillary Clinton, dans le discours qu’elle prononça lorsqu’elle reçut le prix humanitaire Elie-Wiesel en 1994, lut Le Journal d’Anne Frank et parla d’elle comme « nous éveillant à la folie de l’indifférence et au terrible prix qu’elle faisait peser sur notre jeunesse », que Clinton reliait aux événements alors en cours à Sarajevo en Somalie et au Rwanda19.
Après avoir reçu un prix humanitaire de la Fondation Anne-Frank en 1994, Nelson Mandela, s’adressant à la foule à Johannesburg, déclara qu’il avait lu Le Journal d’Anne Frank pendant son emprisonnement et que celui-ci lui avait donné beaucoup de courage. Il compara la lutte d’Anne Frank contre le nazisme avec sa lutte contre l’Apartheid, décrivant un parallélisme entre les deux philosophies avec le commentaire « parce que ces croyances sont évidemment fausses, et parce qu’elles étaient, et seront toujours, défiées par des personnes semblables à Anne Frank, elles sont vouées à l’échec20 ».
Le journal a aussi été reconnu pour ses qualités littéraires. Commentant le style d’écriture d’Anne Frank, le dramaturge Meyer Levin, qui travailla avec Otto Frank sur la mise au point d’un drame basé sur le journal peu de temps après sa publication21, loua sa capacité à « entretenir la tension d’une nouvelle bien construite », tandis que le poète John Berryman écrivit qu’il s’agissait d’une description unique, non seulement de l’adolescence mais aussi « du processus mystérieux et fondamental d’un enfant devenant adulte comme si cela était en train de se dérouler ». Sa biographe Melissa Müller dit qu’elle écrivait « dans un style précis, économique et confiant époustouflant d’honnêteté ». Son écriture est principalement une étude de caractères et elle examine chaque personne de son cercle avec un regard judicieux et intransigeant. Elle est parfois cruelle et souvent biaisée, en particulier dans sa description de Fritz Pfeffer et de sa propre mère. Müller explique qu’elle canalisa les sautes d’humeur normales de l’adolescence par ses écrits. Son examen personnel et celui de son entourage est soutenu pendant une longue période de manière très critique, analytique et introspective, et dans des moments de frustration elle dépeint la bataille intérieure dont elle fait l’objet entre la « bonne Anne » qu’elle voudrait être, et la « mauvaise Anne » qu’elle pense incarner. Otto Frank rappela plus tard son éditeur pour lui expliquer la raison pour laquelle il pensait que le journal avait été lu par tant de monde ; selon lui « le journal aborde tant d’étapes de la vie que chaque lecteur peut y trouver quelque chose qui l’émouvra personnellement ».
En juin 1999, Time Magazine publia une édition spéciale intitulée TIME 100 : Heroes & Icons of the 20th century ; une liste des politiciens, artistes, innovateurs, scientifiques et personnalités les plus influentes du xxe siècle. Anne Frank fut choisie pour en faire partie. L’écrivain Roger Rosenblatt, auteur de Children of War, écrivit le passage consacré à Anne Frank22 dans lequel il décrit son héritage : « Les passions déchaînées par ce livre suggèrent qu’Anne Frank appartient à tous, qu’elle s’est élevée au-dessus de la Shoah, du Judaïsme, de la féminité et du bien, pour devenir une icône du monde moderne – la moralité individuelle assaillie par le mécanisme de la destruction, insistant sur le droit de vivre, questionnant et espérant pour le futur de la condition humaine. »
Controverses et action judiciaire[modifier | modifier le code]
Son authenticité ayant été contestée par des historiens comme Pierre Vidal-Naquet23 ou Claude Karnoouh (ils n’en contestent pas l’existence, mais affirment que son père l’a réécrit, supprimant les passages intimes et en rajoutant d’autres), le Journal d’Anne Frank est devenu un enjeu politique entre les défenseurs du devoir de mémoire envers la Shoah et les négationnistes, qui incitèrent Teresien da Silva à déclarer en 1999 : « Pour beaucoup de mouvements politiques d’extrême droite, Anne s’avère être un obstacle. Son témoignage personnel de la persécution des Juifs et sa mort dans un camp de concentration empêchent la réhabilitation du national socialisme. »
Depuis les années 1970, la négation de la Shoah constitue un crime dans plusieurs pays d’Europe, dont l’Allemagne, et la loi a été utilisée pour prévenir une recrudescence des activités néo-nazies.
Mais les contestations des négationnistes n’ont pas attendu les doutes des historiens sur l’authenticité du texte : dès 1958, Simon Wiesenthal fut défié par un groupe de manifestants lors de la représentation théâtrale du Journal d’Anne Frank à Vienne, de prouver qu’Anne a bien existé, en retrouvant l’homme qui l’avait arrêtée. Wisenthal commença à chercher Karl Silberbauer et le trouva en 1963. Lors de son interview, Silberbauer admit directement son rôle, et identifia Anne Frank à partir d’une photographie comme étant l’une des personnes arrêtées. Il fournit un compte rendu complet des événements et se rappela qu’il avait vidé une valisette pleine de papiers sur le sol. Ses déclarations corroborèrent la version des événements qui avait précédemment été présentée par des témoins oculaires comme Otto Frank. Aucune charge ne put être retenue contre Silberbauer, qui n’avait fait que suivre les ordres. Les informations qu’il donna ne permirent pas à Wiesenthal de trouver le dénonciateur de la famille Frank, qui reste une énigme pour les historiens7.
À Lübeck en 1959, Otto Frank attaqua en justice Lothar Stielau, un professeur d’école, ancien membre des Jeunesses hitlériennes, qui avait publié un prospectus scolaire décrivant le journal comme une contrefaçon. La Cour de justice examina le journal et, en 1960, le déclara comme étant authentique. Stielau rétracta ses précédentes déclarations et Otto Frank arrêta la procédure judiciaire.
Depuis les années 1970 le négationniste David Irving a affirmé de manière régulière que le journal n’était pas authentique24.
En 1976, M. Frank engagea une autre procédure contre Heinz Roth de Francfort, qui avait également publié des pamphlets proclamant que le journal était une contrefaçon. Le juge statua que s’il publiait de nouveaux écrits de ce type, il serait passible de 500 000 Deutsche Mark d’amende et d’une peine de six mois de prison. Deux autres plaintes furent rejetées par des tribunaux allemands en 1978 et 1979 sur base de la liberté d’expression, car la plainte n’avait pas été déposée par une des parties visées par les écrits. La cour statua dans les deux cas que si la plainte avait été déposée par une partie concernée, comme Otto Frank, une charge pour calomnie aurait pu être retenue.
Expertises des manuscrits[modifier | modifier le code]
La controverse atteignit son sommet avec, suite à une nouvelle plainte d’Otto Frank, l’arrestation et le jugement de deux néo-nazis, Ernst Römer et Edgar Geiss, qui furent jugés coupables de produire et de distribuer de la littérature dénonçant Le Journal d’Anne Frank comme étant une contrefaçon ». Quand ils firent appel de leur condamnation, une équipe d’historiens étudia les documents en collaboration avec Otto Frank, et conclut qu’ils étaient authentiques. En 1978, durant la procédure d’appel des jugements Römer et Geiss, le laboratoire du tribunal criminel allemand (Bundeskriminalamt, BKA) eut pour tâche d’examiner le type de papier et les types d’encres utilisées dans le manuscrit du journal. Bien que ses conclusions aient indiqué que l’encre avec laquelle le journal avait été écrit était utilisée pendant la guerre, le BKA conclut que « les corrections subséquentes appliquées sur les pages volantes ont été écrites avec des stylos à bille noirs, verts et bleus ». Bien que le BKA n’ait pas donné plus de précisions à propos de ces supposées corrections au stylo à billes, les négationnistes dénonçant l’authenticité du journal se sont focalisés sur cette phrase, car les stylos à bille ne sont devenus populaires qu’après la Seconde Guerre mondiale.
Le BKA publia en juillet 2006 un communiqué de presse dans lequel il déclara que les recherches effectuées en 1980 ne peuvent en aucune manière être utilisées pour remettre en cause l’authenticité du Journal d’Anne Frank25.
En 1986, le Laboratoire national de sciences légales néerlandais de Rijswijk exécuta une autre expertise technique exhaustive du manuscrit. Bien que le BKA fût invité par ce laboratoire à indiquer sur quelles pages volantes il avait détecté des corrections au stylo à bille, celui-ci fut incapable de présenter un seul exemple. Le laboratoire lui-même trouva seulement deux pages de manuscrits rédigées avec de l’encre de stylo à bille, qui avaient été ajoutées dans les pages volantes du manuscrit. L’édition critique révisée du Journal d’Anne Frank (publiée en 2003) fournit des images (pages 167-171) de ces deux pages du manuscrit et dans le chapitre résumant les découvertes faites par le Laboratoire National de Sciences Légales hollandais, H.J.J. Hardy écrit à ce sujet :
« Le seul passage au stylo à bille fut découvert sur deux morceaux de papier inclus parmi les feuilles volantes. Les figures VI-I-I et 3 montrent la manière dont ces morceaux de papier avaient été insérés dans le dossier plastique concerné. En tout état de cause, ces écrits au stylo à bille n’ont aucune influence sur le contenu factuel du journal. De plus, l’écriture observée sur ces morceaux de papier diffère de façon saisissante de celle du journal. »
— page 167
Une note de bas de page ajoute : « Le psychologue et expert en graphologie d’Hambourg Hans Ockleman déclare dans une lettre à la Fondation Anne Frank datée du 27 septembre 1987 que sa mère, Dorothea Ockleman, est l’auteur de ces morceaux de papier écrits au stylo à bille. Elle les écrivit quand elle collabora à l’étude des journaux avec Minna Becker. »
Avec la mort d’Otto en 1980, le manuscrit original du Journal, ainsi que les lettres et les feuilles volantes, furent réclamés par l’Institut national des documents de guerre des Pays-Bas, qui demanda une étude légale au ministère de la Justice des Pays-Bas en 1986. Ils comparèrent le manuscrit et plusieurs exemplaires connus. Ils conclurent qu’ils concordaient mais aussi que le papier, la colle et l’encre utilisés étaient disponibles à l’époque à laquelle le journal est supposé avoir été écrit. Leur conclusion finale confirma l’authenticité du journal comme le fit également la Cour régionale de Hambourg le 23 mars 1990.
Néanmoins, certains négationnistes ont persisté dans leurs affirmations selon lesquelles le journal est une contrefaçon. En 1991, Robert Faurisson et Siegfried Verbeke produisent un livret intitulé : Le Journal d’Anne Frank : une approche critique. Ils déclarent qu’Otto Frank était l’auteur du journal, basé sur le fait que le journal contient plusieurs contradictions, que se cacher dans l’annexe aurait été impossible et que le style et l’écriture d’Anne Frank ne seraient pas ceux d’une adolescente26.
En décembre 1993, la Maison Anne Frank à Amsterdam et la Fondation Anne-Frank de Bâle déclenchèrent une action au civil de manière à interdire la poursuite de la distribution du livret Le Journal d’Anne Frank : une approche critique aux Pays-Bas. Le 9 décembre 1998, la Cour du District d’Amsterdam statua en faveur des plaignants, rendant hors la loi tout déni concernant l’authenticité du journal, toute distribution des publications de même nature et imposa une amende de 25 000 florins par contravention constatée27.

Héritage

AnneFrankstatue
Statue d’Anne Frank par Mari Andriessen, à l’extérieur de Westerkerk, à Amsterdam.
Le 3 mai 1957, un groupe de citoyens, parmi lesquels Otto Frank, créa la fondation de la Maison d’Anne Frank dans le but initial de sauvegarder l’immeuble Prinsengracht menacé de démolition et de le rendre accessible au public28. Otto Frank insista sur le fait que l’objectif de la fondation serait de promouvoir les contacts et la communication entre les jeunes de différentes origines, cultures et religions, mais aussi de lutter contrer l’intolérance et la discrimination raciale29. La Maison d’Anne Frank ouvrit ses portes le 3 mai 1960. Elle comprend l’entrepôt et les bureaux de la société Opekta ainsi que l’Annexe, le tout non meublé de manière à ce que les visiteurs puissent circuler librement dans les pièces. Certains effets personnels des précédents occupants sont restés, comme une affiche d’une star de cinéma collée au mur par Anne, un morceau de papier peint sur lequel Otto Frank marquait la taille de ses filles à mesure qu’elles grandissaient et une carte sur le mur où il notait l’avance des forces alliées, le tout étant protégé par du papier Perspex (Plexiglas). Depuis la petite pièce qui fut celle de Peter van Pels, une allée relie l’immeuble aux bâtiments voisins, également rachetés par la Fondation. Ces autres immeubles sont utilisés pour héberger le journal mais aussi des expositions qui présentent différents aspects de la Shoah et des études plus contemporaines sur l’intolérance raciale dans différentes parties du globe. La Maison d’Anne Frank est devenue l’attraction touristique la plus fréquentée d’Amsterdam avec plus d’un million et demi de visiteurs chaque année.
En 1963, Otto et sa seconde femme Elfriede Geiringer-Markovits établissent la Fondation Anne-Frank en tant qu’organisation caritative, basée à Bâle en Suisse. La Fondation collecte l’argent pour le donner à des causes qui lui semblent louables. Jusqu’à sa mort, Otto légua ses droits sur le journal à la Fondation, à la condition que les premiers 80 000 francs suisses de revenus annuels soient distribués à ses héritiers, le reste étant crédité à la Fondation à destination des projets que ses administrateurs jugent valables. Cela a permis de soutenir tous les ans le traitement médical des Justes parmi les nations, d’éduquer les jeunes contre le racisme et de prêter certains écrits d’Anne Frank au musée américain dédié au mémorial de l’Holocauste de Washington pour une exposition en 2003. Le rapport annuel de la même année permet de se faire une idée des efforts réalisés pour contribuer à un niveau plus global, avec le support de l’Allemagne, d’Israël, de l’Inde, de la Suisse, de l’Angleterre et des États-Unis30.
Des dizaines d’écoles à travers le monde ont été baptisées « Anne Frank », en souvenir de la jeune fille31. Son nom a également été donné à un astéroïde, peu après la Seconde Guerre mondiale ((5535) Annefrank). La vie et les écrits d’Anne Frank ont inspiré divers groupes d’artistes et commentateurs populaires, faisant référence à elle en littérature, musiques populaires, télévision, et d’autres formes de média. En 1959, son journal a été adapté pour le cinéma par George Stevens ; il a fait l’objet ensuite de plusieurs téléfilms et d’une adaptation japonaise en dessin animé (Anne no nikki, 1995).
Le 30 juillet 2009, le journal est ajouté avec d’autres documents au Registre de la Mémoire du monde de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO)32. Le 30 septembre 2009, le musée Anne Frank annonce la publication des vidéos33 montrant des images de la jeune fille34.
En 2007, le châtaignier situé devant la maison où Anne Frank se cachait, et dont elle parle plusieurs fois dans son fameux journal, est sauvé provisoirement de l’abattage. L’arbre, âgé de 150 ans, était malade et jugé dangereux, mais le conseil municipal décida de surseoir à la décision35. Le châtaignier est finalement renversé par une tempête36 le 23 août 2010 ; les volontaires d’une fondation protégeant l’arbre tenteront de le faire repousser, grâce à l’accord du propriétaire du terrain37.

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