Infolettre 7 septembre 2015

Le 30 janvier 2016 par Roger Beaupre à 16 h 00 min

Association familles Couture

Guillaume Couture
Le premier colon
Le nom Couture trouve son origine dans la France médiévale, en effet en ancien français une Costure était un champ labouré, une terre cultivée et ensemencée. Tous les Couture d’Amérique sont issus du même ancêtre soit Guillaume Couture

En 1636, la Seigneurie de Lauzon fut concédée à Jean de Lauzon par la compagnie des cents associés. Elle constituait une des plus vastes seigneuries dans le Nouveau Monde. La Rive-Sud du fleuve Saint-Laurent ne connut pas un peuplement rapide. La principale raison du retard dans le développement de la Rive-Sud est que ce secteur était trop près des tribus indiennes ennemies soit les Iroquois ainsi que l’incurie du seigneur de Lauzon qui n’a jamais résidé sur son domaine.

Ce n’est qu’en 1647 que vint s’installer le premier colon et c’est notre ancêtre Guillaume Couture, il a défriché une terre et a donné naissance à une nombreuse progéniture. Maintenant, un peu d’histoire sur notre ancêtre Guillaume Couture est né à Rouen dans la paroisse de Saint-Godard. Il est le fils de Guillaume Couture et de Marie-Madeleine Mallet. Sa date de naissance ne pouvait être certaine jusqu’au moment, l’on peut trouver dans les registres de Saint-Godard l’inscription de sa date de naissance soit le 14 janvier 1618.

Son arrivée en Nouvelle-France est incertaine, mais ce qui est certain c’est que Guillaume Couture effectue un voyage de Québec vers la Huronie en 1641. Il est chargé de faire parvenir certains produits aux missionnaires de la Huronie et au retour d’escorter les chefs hurons jusqu’à Québec. À ce moment, il est au service des Jésuites comme donné. C’est en quelque sorte un missionnaire laïque sans aucune rémunération et à la disposition des Jésuites.

Le 26 juin 1641, Guillaume fait une donation à sa mère et à sa sœur des quelques biens qu’il possédait en France au greffe de Martial Piraube. Au printemps de 1642, Guillaume Couture est de retour en Nouvelle-France en compagnie des pères Isaac Joignes et de Charles Raymbault.

Le 1er août 1642, repart pour les missions huronnes accompagnées de Isaac Jogues et de René Goupil un autre donné tout comme Guillaume. Le départ se fait de Trois-Rivières avec les Indiens qui les accompagnent. Ils sont environ 40 personnes dans douze canots. Le voyage est important, car les chefs des Hurons viennent de conclure une alliance avec la France contre leurs ennemis iroquois.

Le lendemain soir de leur départ, à l’aube, ils furent attaqués par les Iroquois, il perd le combat et ils échappent à leurs agresseurs. Mais Guillaume réalise que les jésuites avaient été capturés. Il retourne alors sur les lieux du combat et il est capturé à son tour. Dès leur capture, les prisonniers sont soumis à la torture puis trainés dans un voyage de treize jours, jusqu’au pays des Iroquois.

René Goupil fut tué d’un coup de hache quelque temps après et le père Jogues réussit à s’enfuir avec l’aide d’un hollandais et il aborda finalement sur les côtes de Bretagne, la veille de Noël 1644. Guillaume Couture, pour sa part, eut la vie sauve grâce à un indien qui le garda dans sa maison et lui permit ainsi de soigner ses blessures. La captivité de Guillaume dura trois ans qu’il mit à profit pour apprendre la langue et s’initier aux coutumes des Iroquoises. Son attitude suscita l’admiration de ses geôliers qui l’accueillirent bientôt dans les conseils de leur nation.

Alors que tous le croyaient mort, Guillaume Couture réapparait à Trois-Rivières en juillet 1645. Il est accompagné d’un grand chef Agnier (Kiotseaeton) diplomate de sa nation, qui vient assister à un grand conseil pour la paix convoqué par le gouverneur Huault de Montmagny. Guillaume servira d’interprète au cours des pourparlers de paix. Le retour inattendu de Guillaume provoque une grande joie et on lui fit une grande réception, aussi bien à Trois-Rivières qu’à la mission luronne de Sillery. En 1646, Guillaume demande d’être relevé de ses vœux pour pouvoir marier une Iroquoise et il se fait concéder une terre dans la seigneurie de Lauzon, en même temps que François Bissot. Le défrichement du terrain commence et Guillaume bâtit le premier logis que lui a commandé son voisin Bissot et le 16 octobre 1648 Guillaume et François obtiennent leur titre officiel de concession.

En 1649, Guillaume Couture prend pour épouse Anne Aymard. La cérémonie de mariage fut célébrée par l’abbé Jean Le Sueur, chapelain des Hospitalières de Québec, le 18 novembre 1649. Anne Aymara était la fille de Jean Aymara et de Marie Bineau de Niort au Poitou. L’Acte de mariage est au registre de Québec.


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