(il signait parfois Cousture , menuisier, donné des Jésuites, découvreur,interprète, diplomate, juge sénéchal, premier colon de Lévis, né vers 1616 à Saint-Godard-de-Rouen (Normandie), fils de Guillaume Couture et de Madeleine Mallet, décédé en 1701.
Il est impossible, d’après les documents connus, de fixer l’année de son arrivée en Nouvelle-France. Les Jésuites qui, dans leurs Relations, ne tarissent pas d’éloges sur son dévouement et son courage, ne fournissent aucun indice sur ce point. Les années 1639 et 1640 semblent les plus probables. Il peut avoir fait la traversée en même temps que René Goupil* et le père René Ménard*, au printemps de 1640, et s’être engagé comme aide des Jésuites avant son départ de France. Sa vocation de « donné » peut lui avoir été inspiree par Goupil, qui l’était déjà. Dans un acte du 26 juin 1641, signé à Québec, dans lequel il lègue à sa mère et à sa sœur les quelques biens immeubles que son père lui avait laissés en France, Couture se qualifie « domestique des révérends pères religieux de la Compagnie de Jésus de la mission des Hurons en la Nouvelle-France ». Il part peu après pour la Huronie, apportant divers effets pour les missionnaires. C’est la première de ses grandes randonnées. Il revient à Québec le printemps suivant, avec les pères Isaac Jogues* et Charles Raymbaut*, ce dernier gravement malade ; quelques chefs indiens, dont le célèbre Ahatsistari*, les accompagnent : en tout 25 voyageurs en 4 canots.
Quinze jours à peine après leur arrivée, Jogues et Couture, accompagnés cette fois de René Goupil, appareillent à nouveau pour le pays des Hurons. Il s’agit d’une expédition d’envergure, car les chefs indiens, venus à Québec en mission officielle, retournent en même temps qu’eux dans leur pays, assurés de la protection des autorités françaises contre leurs ennemis iroquois. Le 1er août 1642, 12 canots, portant une quarantaine de personnes, quittent Trois-Rivières. Le départ n’échappe pas à l’œil vigilant des sentinelles ennemies. Le premier soir du départ, à peine arrivé à l’entrée des Îles-du-Sud du lac Saint-Pierre, le convoi fait halte pour la nuit [V. Ahatsistari]. Le lendemain, à la pointe du jour, on va se mettre en route quand des éclaireurs décèlent sur la rive des pistes d’Indiens. On part quand même mais, moins d’une demi-heure plus tard, la petite troupe entendant des coups de feu regagne en hâte le rivage. Goupil, novice en forêt, est vite capturé. Jogues, qui s’est un instant caché dans les broussailles, se rend de lui-même aux Iroquois, afin de ne pas abandonner ses compagnons. Couture croit le missionnaire en lieu sûr et réussit à s’enfuir ; mais, ne le trouvant nulle part et ne voulant pas l’abandonner, il revient sur les lieux de l’embuscade. En cours de route, il rencontre cinq Iroquois ; l’un deux le couche en joue, mais manque la cible ; Couture tire à son tour et tue son adversaire. Les quatre autres le capturent et, comme le mort était leur chef, Couture connaît pour la première fois la vengeance indienne. On lui arrache les ongles, on lui brise les jointures puis on lui perce lentement la paume des mains. Un doigt est scié à l’aide d’un coquillage et Couture endure tout sans un cri ; non loin de là ses compagnons en font autant. Les prisonniers qui n’ont pas été tués sur-le-champ sont emmenés aux villages agniers où d’autres tortures les attendent. Tous sont mis à nu et doivent passer entre deux rangées d’hommes armés de fouets et de massues et qui les frappent à tour de rôle. Couture ouvre la marche de cette funèbre procession, qui recommence à chaque village.
Couture est abandonné, selon la coutume, à la famille du chef qu’il a tué, pour qu’elle dispose de lui comme elle l’entendra. On le fait assister au supplice atroce du chef Ahatsistari, dont il fournira plus tard les détails au père Jogues. Il est ensuite adopté par une veuve de la tribu, qui panse ses blessures et le traite bien. Il confessera par la suite à Jogues que, malgré les propositions qui lui ont été faites, il est resté fidèle à ses vœux de donné.
Le 29 septembre 1642, Goupil est assassiné. Jogues réussit à s’évader en novembre 1643, avec la complicité des Hollandais voisins, et à s’embarquer pour la France. Guillaume pourrait se joindre à lui, mais il ne veut pas compromettre la fuite du missionnaire et décide d’attendre une autre occasion. Il continue de se perfectionner dans la langue iroquoise, d’observer les mœurs, et surtout tente de percer les intentions des chefs. Il s’adapte bien à son nouveau genre de vie. Son attitude pacifique le met en confiance auprès des membres du conseil. Une Relation mentionne que « les Iroquois le tenaient parmi eux en estime et réputation comme un des premiers de leur nation. Aussi tranchait-il parmi eux du capitaine, s’étant acquis ce crédit par sa prudence et par sa sagesse ». Léo-Paul Desrosiers écrit avec justesse que « Couture est […] le premier Français à conquérir une grande influence en Iroquoisie, après y avoir été adopté, et à jouer dans ce pays ennemi même un rôle favorable à la France. Comme plusieurs de ses successeurs […], il s’élèvera chez ce singulier peuple de l’état de prisonnier à celui de chef ».
Ainsi, en juillet 1645, il accompagne le grand chef Kiotseaeton*, diplomate attitré de la. tribu des Agniers, à un conseil tenu à Trois-Rivières par le gouverneur général Huault* de Montmagny et François de Champflour*, commandant et gouverneur local. Couture est vêtu à l’iroquoise, comme ses compagnons. Il s’identifie, mais tous, y compris le père Jogues revenu de France depuis quelque temps, hésitent à le reconnaître, car on a perdu tout espoir de le revoir. « Si-toit qu’il fut reconnu, note la Relation de 1645, chacun se jetta à son col, on le regardoit comme un homme ressuscité qui donne de la joye à tous ceux qui le croyoient mort, ou du moins en danger de passer le reste de ses jours dans une tres-amere et tres-barbare captivité ».
C’est bien dans un désir sincère de paix que les Agniers ramènent leur précieux prisonnier, car Couture les a convaincus des intentions sympathiques des Français. Mais l’idée de ce dernier va encore plus loin ; il voudrait être l’instigateur d’une paix définitive entre toutes les nations indiennes et la colonie française. Dans ce but, il accepte de retourner avec les ambassadeurs iroquois pour les encourager à entamer des négociations sérieuses de paix avec les Hurons.
Revenu au printemps de 1646 de son ambassade chez les Agniers, Guillaume sollicite des Jésuites l’autorisation de rompre ses vœux de « donné », car il a l’intention de se marier : peut-être désire-t-il épouser une Iroquoise en vue de renforcer l’alliance entre les Indiens et les Blancs. Le supérieur Jérôme Lalemant* donne son consentement le 26 avril. Couture poursuit à Trois-Rivières et à Québec ses pourparlers de paix avec les chefs des diverses nations. Il est sur le point de réussir lorsque le père Jogues, qui en est à son deuxième séjour chez les Agniers depuis son évasion, et son compagnon Jean de La Lande* sont assassinés, le 18 octobre 1646. Les négociations sont rompues. Les Algonquins et les Hurons s’en réjouissent secrètement car ils vont conserver seuls l’amitié des Français. Couture, nullement découragé, se rend chez les Hurons en 1647 pour tâcher de renouer les traités d’alliance. Ses efforts sont vains, mais à son retour la population trifluvienne et les Indiens fidèles lui font fête, inspirés par le père Jacques Buteux* qui l’estime hautement et qui, dans un mémoire de 1652, l’appelle « le bon Couture ». Une semblable fête lui est réservée à Sillery, « avec la joie de tous les sauvages hurons, algonquins et anniéronons [Agniers ] », note le Journal des Jésuites.
En cette même année 1647, Couture s’associe à François Byssot* de La Rivière et va s’établir à Pointe-Lévy, en la seigneurie de Lauson. Il accepte de défricher un terrain et de bâtir pour son associé un corps de logis, ce dernier fournissant l’argent et les matériaux. À l’automne, la bâtisse est terminée ; Byssot donne 200ª à Couture pour son travail, et lui permet de rester dans le logis jusqu’à ce qu’il ait terminé, sur un terrain voisin, sa propre maison. Le 15 octobre 1648, tous deux obtiennent du seigneur Jean de Lauson* leur titre officiel de concession. Le 18 novembre 1649, Couture épouse Anne, une des trois sœurs Esmard, venues ensemble de Niort, en Poitou : Barbe épousa Olivier Letardif* et Madeleine, Zacharie, le fils de Zacharie Cloutier*. La cérémonie du mariage, présidée par l’abbé Le Sueur*, a lieu « en la maison du dit sieur Couture à la pointe de Lévi », dit le registre de catholicité de Québec.
Bien que Couture soit désireux de rester tranquille sur son bien et de le faire fructifier, sa connaissance des langues indiennes et son expérience de la vie des bois sont souvent mises à profit par les autorités. On ne peut douter qu’il ait fortement inspiré le père Buteux dans la partie de la relation détaillée que ce religieux fit de la captivité du père Jogues. À part quelques Hurons, il en fut le seul témoin. En 1657, il est réclamé comme interprète pour l’établissement d’une mission chez les Onontagués, mission que cette tribu a elle-même réclamée. En 1661, Couture accepte de participer avec les pères Gabriel Druillettes* et Claude Dablon*, Denis Guyon et François Pelletier, à une expédition envoyée par le gouverneur Voyer d’Argenson à la découverte de la mer du Nord. Les guides indiens, redoutant la présence d’Iroquois dans les parages, abandonnent les Français à la ligne de partage des eaux. Deux ans plus tard, il accepte la proposition du gouverneur Dubois* Davaugour de prendre le commandement d’une expédition pour accompagner « les Sauvages du côté du nord jusques et si longtemps qu’il le jugera à propos pour le service du Roy et le bien du pays : et pourra aller ou envoyer hyverner avec eux, s’il y trouve sa sûreté et quelque avantage pour le bien public ». Il s’agit d’une expédition d’envergure : trouver une route intérieure vers la mer du Nord. Deux Français, Pierre Duquet*, plus tard notaire, et Jean Langlois, charpentier de navires, accompagnent Couture ; les autres sont des Indiens : en tout 44 canots. Dans une déclaration assermentée qu’il fit en 1688, Couture retrace l’itinéraire suivi : le groupe part à la mi-mai de Québec, s’engage dans la rivière Saguenay, arrive au lac Mistassini le 26 juin. Une tempête soudaine laîsse un pied de neige. Le groupe continue sa route, arrive à une rivière [Rupert] « qui se décharge dans la mer du Nord ». Les Français ne peuvent poursuivre leur route, car les guides indiens ne veulent pas aller plus loin. Couture l’affiirme en 1688 : il n’a pu, en 1663, se rendre à la mer du Nord. Tout de même cette téméraire expédition lui a permis de connaître la vaste région au nord du Saint-Laurent, peuplée de tribus indiennes de mœurs bien différentes et plus pacifiques que les Iroquois et les Hurons. En 1665 il s’entend avec Charles Amiot*, Noël Jérémie* et Sébastien Prouvereau, pour accompagner le père Henri Nouvel qui va évangéliser les Papinachois. L’année suivante, il est délégué par le gouverneur en Nouvelle-Hollande pour protester contre le meurtre de deux officiers français par les Agniers. Il se rend chez les Iroquois et les somme de livrer les meurtriers, les menaçant d’une expédition punitive. Il revient à Québec le 6 septembre avec deux Agniers, dont l’un était le chef du groupe qui avait tué le lieutenant Chazy.
Cet épisode marque la fin de la carrière aventureuse de Guillaume Couture. Par la suite il ne quitte guère son domaine de la Pointe-Lévy. Le recensement de 1667 l’y situe, avec sa femme et 9 enfants. Il a 20 arpents en culture et 6 bêtes à cornes. Il exerce tour à tour ou cumule les charges les plus importantes de la seigneurie : capitaine de milice, greffier, « juge sénéchal de la côte de Lauzon ». Selon un acte de Nicolas Métru du 16 novembre 1684, il aurait fait aussi office de notaire. En 1675 il sollicite pour la seigneurie, où les censitaires commencent à être nombreux, un curé résident. Il ne l’obtiendra qu’en 1690, étant donné la rareté de prêtres. Par ces différentes sources, on sent qu’il est l’âme de la seigneurie naissante. Pourtant, au recensement de 1681, il ne se donnait que l’humble titre de menuisier.
On ne peut que paraphraser sur les dernières années de sa vie, qui furent celles d’un colon ordinaire des premiers temps. L’attaque de Québec par Phips* en 1690 mit les habitants de la rive sud sur un pied d’alerte. Il est probable que l’ancien héros ne s’en désintéressa pas, mais on ne possède aucun détail précis sur sa participation aux projets de défense. Les archives du Conseil souverain ont conservé les détails de mésententes survenues parfois entre Couture et Byssot, d’autres fois entre les deux pionniers et les autres censitaires de la seigneurie. L’analyse de ces documents démontre que Couture ne semblait pas d’un caractère commode et qu’il entendait faire reconnaître ses droits. Selon ces mêmes documents, il paraît avoir outrepassé ses prérogatives de juge et de capitaine de la seigneurie. Malgré tout, il est appelé à quelques reprises à siéger au Conseil souverain en raison de l’absence des membres réguliers. Entre-temps, la plupart de ses dix enfants se sont alliés à des gens de bonne lignée. Ainsi, Marie épousa en 1678 François Vézier, et Claude Bourget cinq ans plus tard, Marguerite s’unit en 1680 à Jean Marsolet, fils de Nicolas Marsolet* de Saint-Aignan, et Louise épousa en 1688 Charles-Thomas Couillard de Beaumont.
Sa femme, Anne Esmard, est inhumée à Pointe-Lévy le 15 janvier 1700. Le 28 juin suivant, Guillaume Couture reconnaît devoir au « puisné de ses fils », Joseph-Oger Couture, sieur de La Cressonnière, la somme de 600ª pour avoir assisté ses père et mère durant les six dernières années, * même longtemps avant ». Le 14 novembre 1701 * lieu l’inventaire des biens de « deffunts Mr Guill Couture vivant juge senechal de la Coste de Lauzon et de Damle Anne hemard ». Il est donc mort avant cette date, et on ignore l’endroit où ce héros des premiers temps de la colonie a été inhumé.
Raymond Douville
AJQ, Greffe de François Genaple, 28 juin 1700 ; Greffe de Michel Lepailleur, 14 nov. 1701 ; Greffe de Martial Piraube, 26 juin 1641.— JJ (Laverdière et Casgrain), passim.— JR (Thwaites), passim.— Jug. et délib., I : 417, 438, II : 674.— Ici ont passé (« Publ. de la Société historique du Saguenay », II, Chicoutimi, 1934).— Jean Delanglez, Louis Jolliet (Montréal, 1950).— Léo-Paul Desrosiers, Iroquoisie (Montréal, 1917).— Archange Godbout, Les pionniers de la région trifluvienne (Trois-Rivières, 1934).— J.-E. Roy, Guillaume Couture, premier colon de la Pointe-Lévy (Lévis, 1884).— Francis-L. Talbot, Un Saint parmi les Sauvages (Paris, 1937).— Lucien Campeau, Un site retrouvé, RHAF, VI (1952–53) : 31.— Jean Côté, L’institution des donnés, RHAF, XV (1961–62) : 344–378.— Archange Godbout, Les trois sœurs Esmard, MSGCF, I (1945) :197–200.
Source: Dictonnaire biographique du Canada en ligne
English
Biography:
COUTURE, GUILLAUME (he sometimes signed Couture, carpenter, gave the Jesuits, discoverer, interpreter, diplomat, judge Seneschal, first settler of Lévis, born about 1616 in Saint-Godard de Rouen (Normandy), son of Guillaume Couture and Madeleine Mallet, who died in 1701.
It is impossible, according to the known documents, set the year of his arrival in New France. The Jesuits who in their relations, not raving about his dedication and courage No clues on this. The years 1639 and 1640 seem most likely. He may have made the crossing together with René Goupil * and * Father René Ménard in the spring of 1640 and be committed as assistance of the Jesuits before leaving France. His vocation ‘given’ it may have been inspired by Goupil, who already was. In a note of June 26, 1641, signed in Quebec, in which he bequeathed to his mother and sister the few real property that his father had left him in France, Couture qualifies « domestic religious reverend fathers of the Company of Jesus the Huron mission in New France. » He left soon after to Huronia, bringing various effects for missionaries. This is the first of its great hiking. He returned to Quebec the following spring, with fathers Isaac Jogues and Charles Raymbaut * *, the latter seriously ill; some Indian leaders, including the famous Ahatsistari *, accompanying: a total of 25 travelers in 4 canoes.
Fifteen days after their arrival, Jogues and Couture, accompanied this time by René Goupil, sailed again for the Huron country. This is a major shipping because Indian leaders, came to Quebec on official mission, return along with them in their country, assured the protection of the French authorities against their Iroquois enemies. On 1 August 1642, 12 boats carrying about forty people, leaving Trois-Rivières. The start did not escape the watchful eye of enemy sentries. The first night of departure, just arrived at the entrance to the South Islands of Lake Saint-Pierre, the convoy halted for the night [V. Ahatsistari]. The next day at dawn, we’ll get going when scouts detect on the bank of the tracks of Indians. We still share but less than half an hour later, the little party heard gunshots returned hurriedly shore. Goupil, novice in the forest, quickly captured. Jogues, which was an instant hidden in the bushes, went himself to the Iroquois, in order not to abandon his companions. Couture believes the missionary in a safe place and managed to escape; but nowhere finding and not wanting to give up, he returns to the scene of the ambush. Along the way, he meets five Iroquois; one layer of the two plays, but misses the target; Couture shoots in turn and kills his opponent. The other four capture him and, like the death was their leader, Couture knows first Indian vengeance. They tear his nails, it breaks his knuckles and then slowly pierced his palms. A finger is sawn using a shell and Couture endures all without a cry; not far away his companions do the same. Prisoners who were not killed immediately are taken to the Mohawk villages where other tortures await them. All are exposed and must pass between two rows of men armed with whips and clubs and hitting them in turn. Couture leads the way in this funeral procession, which starts in each village.
Couture is abandoned, according to custom, to the family of the head that killed him, so she has her as she sees fit. It does attend the atrocious torture of the chief Ahatsistari, which he later provide details father Jogues. It was then adopted by a widow of the tribe, which licks its wounds and treated well. He later confesses to Jogues, despite the proposals that have been made to him, he remained faithful to his vows given.
The September 29, 1642, Goupil is murdered. Jogues managed to escape in November 1643, with the complicity of neighboring Dutch, and embark for France. Guillaume could join him, but he will not compromise the flight of missionary and decided to wait for another occasion. He continues to improve in the Iroquois language, observe the customs, and especially attempts to unravel the intentions of the leaders. It adapts well to his new way of life. Its peaceful attitude puts him in confidence among board members. A Relationship mentions that « the Iroquois stood among them in the esteem and reputation as one of the first of their nation. He also contrasted among them the captain, having acquired the credit for his prudence and wisdom. » Léo-Paul Desrosiers writes correctly that « Couture is […] the first French to win great influence in Iroquois, after being adopted, and to play in this hostile country even a favorable role in France. Like many of his successors […] shall arise from this singular people of the state of a prisoner to that leader. «
Thus, in July 1645, he accompanied the great leader Kiotseaeton *, appointed diplomat. Mohawk tribe, at a council held in Trois-Rivières by the Governor General * Huault Montmagny and Francis Champflour *, commander and the local governor. Couture is dressed in Iroquois, like his companions. He identifies himself, but everyone, including Father Jogues returned from France for some time, reluctant to recognize this, because we have lost all hope of seeing him again. « If that roof was recognized, notes the 1645 relationship, each threw himself to his collar, we looked upon it as a resurrected man who gives joy to all who thought themselves dead, or at least threatening to go the rest of his days in a very-very-bitter and barbarous captivity « .
It is in a sincere desire for peace that the Mohawks bring their precious prisoner because Couture has convinced the friendly intentions of the French. But the idea of it goes even further; he would be the instigator of a final peace between all the Indian nations and the French colony. To this end, he agreed to return with the Iroquois ambassadors to encourage them to enter into serious peace negotiations with the Hurons.
Revenue in the spring of 1646 its embassy to the Mohawks, William asks Jesuits permission to break his vows of ‘given’, since he intends to marry: maybe he wants to marry in Iroquois to strengthen the alliance between Indians and whites. The upper Jérôme Lalemant * consents April 26. Couture continues in Trois-Rivières and Quebec City’s peace talks with the leaders of various nations. He is about to succeed when Father Jogues, who is on his second visit to the Mohawks since his escape, and his companion Jean de La Lande * are murdered, 1646. October 18 The negotiations broke down. Algonquin and Huron secretly rejoice because they will only retain the friendship of the French. Couture, not discouraged, goes to the Hurons in 1647 to try to reconnect treaties of alliance. His efforts are in vain, but on his return the Trois-Rivières population and the faithful Indians make him party, inspired by Father Jacques Buteux * who esteem highly and which, in 1652 memory, called « the good Couture ». A similar celebration is for him Sillery, « with the joy of all the Huron, Algonquin and wild anniéronons [Mohawks], » says the journal of the Jesuits.
In that same year, 1647, Couture joins Byssot * François de La Riviere and will settle at Pointe-Lévy, in the lordship of Lauson. He agrees to clear land and build a home for its associated body, the latter providing money and materials. In the fall, the building is completed; Byssot gave 200 livres to Couture for his work and allows him to stay in the house until he finished on a neighboring estate, her own home. On October 15, 1648, both get the lord Jean de Lauson * their official title of concession. On November 18, 1649, married Anne Couture, one of three Esmard sisters came together Niort, in Poitou: Beard married Letardif * Olivier and Madeleine, Zechariah the son of Zacharie Cloutier *. The wedding ceremony, presided by Father Le Sueur *, is « in the house of the said Sieur Couture at the forefront of Levi, » says the registry catholicity of Quebec.
Although Couture is willing to remain quiet on his property and do it grow, his knowledge of Indian languages and experience of the life of wood are often taken advantage of by the authorities. Is that there is no doubt strongly inspired Father Buteux in the part of the detailed relationship that made religious captivity of Father Jogues. With few Hurons, he was the only witness. In 1657, it is claimed as an interpreter for the establishment of a mission among the Onondagas, a mission that this tribe has itself claimed. In 1661, Couture agrees to participate with fathers and Claude Gabriel Druillettes * * Dablon, Guyon Denis and François Pelletier, an expedition sent by Governor Voyer d’Argenson to the discovery of the North Sea. The Indian guides, fearing the presence of Iroquois in the area, the French to abandon the watershed line. Two years later, he accepted the proposal of the Governor Dubois * Davaugour to take command of an expedition to accompany « the Indians from the north up to and so long as he thinks fit for the king’s service and well the country and will go or send hyverner with them, if he finds his safety and some benefit for the public good. » This is a major shipping: find inner route to the North Sea. Two French, Pierre Duquet *, later notary and Jean Langlois, ship carpenter, accompanied Couture; the rest are Indians a total of 44 boats. In a sworn statement he made in 1688, Couture retraces the route followed: the group participated in mid-May Québec, engages in the Saguenay River, Lake Mistassini coming June 26 A sudden storm left a foot of snow. The group continues its course, arrives at a river [Rupert] « which discharges into the North Sea. » The French can not continue their journey, as the Indian guides do not want to go further. Affiirme Couture in 1688: he could not, in 1663, to go to the North Sea. Still this foolhardy expedition allowed him to know the vast region north of the St. Lawrence, populated by Indian tribes of very different manners and more peaceful than the Iroquois and Huron. In 1665 he gets along with Charles Amiot * Christmas * Jeremiah and Sebastien Prouvereau, to accompany Father Henri Nouvel that will evangelize Papinachois. The following year, it is delegated by the Governor in New Holland to protest against the murder of two French officers by the Mohawks. He goes to the Iroquois and the sum of delivering the murderers, threatening them with a punitive expedition. He returned to Quebec on September 6 with two Mohawks, one of which was the leader of the group that killed Lieutenant Chazy.
This episode marks the end of the adventurous career Guillaume Couture. Thereafter he hardly leaves his area of Pointe-Lévy. The 1667 census is the will, with his wife and nine children. It has 20 acres under cultivation and 6 head of cattle. He exercises in turn or accumulates the most important offices of the manor: militia captain, clerk, « judge Seneschal of the coast of Lauzon ». According to an act of Nicolas Metru of November 16, 1684, he would have also notary office. In 1675 he sought for the manor, where the census began to be numerous, a resident pastor. He did get in 1690, given the scarcity of priests. For these sources, we feel that he is the soul of the nascent lordship. Yet the 1681 census, it gave only the humble title of a carpenter.
One can only paraphrase the last years of his life, which were those of an ordinary colonist first time. The attack of Quebec by Phips * in 1690 put the population of the southern shore on alert. It is likely that former hero is not lost interest, but we have no specific details on its participation in defense projects. The archives of the Sovereign Council retained disagreements details sometimes occurred between Couture and Byssot, other times between the two pioneers and other census of the manor. The analysis of these documents shows that Couture did not seem a convenient character and that he intended to recognize their rights. According to these documents, it appears to have exceeded its powers of judge and master of the manor. Nevertheless, it is called a few times to sit on the Sovereign Council due to the absence of regular members. Meanwhile, most of his ten children have allied to people of good lineage. Thus, Marie married in 1678 François Vézier and Claude Bourget five years later, Marguerite united in 1680 to Jean Marsolet son of Nicolas Marsolet * Saint-Aignan, and Louise married in 1688 Thomas Charles Couillard de Beaumont.
His wife, Anne Esmard, was buried in Pointe-Lévy 15 January 1700. On 28 June, Guillaume Couture acknowledges owing to the « puisne his son, » Joseph-Oger Couture, Sieur de La Cressonnière, the sum of 600 livres for assisted his parents in the last six years, even long before *. » * On November 14, 1701 held the inventory of assets of « deffunts Mr Couture Guill living senechal judge Coste Lauzon and Anne Damle Hemard ». He is dead before then, and it is unclear where the hero of the early days of the colony was buried.
Raymond Douville
AJQ, Registry of François Genaple, June 28, 1700; Registry of Michel Lepailleur, November 14, 1701. Martial Piraube transplant, 26 June 1641.- JJ (Laverdière and Casgrain) passim.- JR (Thwaites), passim.- Jug. and Delib, I:. 417, 438, II: 674.- .- Here spent Delanglez Jean Louis Jolliet (Montreal, 1950) .- (II, Chicoutimi, 1934 « Publ of the Historical Society of the Saguenay. ») Léo-Paul Desrosiers, Iroquois (Montreal, 1917) .- Archange Godbout, Pioneers in Trois-Rivières area (Trois-Rivières, 1934) .- J.-E. Roy, Guillaume Couture, the first settler of the Pointe-Lévy (Lévis, 1884) .- Francis-L. Talbot, a Saint among the Indians (Paris, 1937) .- Lucien Campeau, a found site, RHAF, VI (1952-1953): 31. Jean Côté, The institution of the data, RHAF XV (1961-1962) : 344-378.- Archange Godbout, The Three Sisters Esmard, MSGCF, I (1945): 197-200.
Source: Biographical Dictonnaire Canada Onlineinfolettre