La seigneurie de Lauzon aurait eu 380 ans aujourd’hui.

Le 15 janvier 2016 par Roger Beaupre à 15 h 01 min

La seigneurie de Lauzon aurait eu 380 ans aujourd’hui.
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15 janvier 1636 : Une première seigneurie sur la Rive-Sud du Saint-Laurent

Il y a tout juste 380 ans, le roi de France Louis XIII accordait à Simon Le Maître, associé de la Compagnie de la Nouvelle-France et conseiller du roi, la Seigneurie de Lauzon. C’est l’acte de naissance officiel de la future ville de Lévis et la toute première seigneurie sur la Rive-Sud du Saint-Laurent.

Simon Le Maître n’en restera propriétaire que… onze jours! Il remettra ensuite les titres à Jean de Lauzon, directeur de la Compagnie des Cent-Associés, protégé du très puissant et redouté cardinal de Richelieu et futur gouverneur de la Nouvelle-France (1651-1656). On suppose en fait que Le Maître n’était que le prête-nom de Lauzon dans la négociation de cette affaire.

Lauzon ne fut pas un bon seigneur dans le sens où il ne s’occupa guère du développement et de la colonisation de sa seigneurie. Il faudra en effet attendre l’année 1647 pour voir s’installer le tout premier colon ; un certain Guillaume Couture, ancêtre des Couture d’Amérique. C’est principalement sous son impulsion que la Pointe-Lévy se développe enfin. Bien que non noble, il agit comme un véritable seigneur et se verra confier des fonctions importantes dans la colonie. Il fut notamment le premier juge sénéchal et capitaine de milice de la Pointe-Lévy et siégea à quelques occasions au Conseil souverain. En 1648, alors que sa maison n’est pas encore tout à fait terminée, Guillaume Couture accueille le père Bailloquet qui célèbre ainsi la toute première messe de la future Lévis.

La section historique du site de la ville de Lévis revient sur les ressources et les premières activités des colons : « Les premiers pionniers constatent rapidement que le sol de Lévis en bordure du fleuve n’est pas idéal pour l’agriculture. C’est pourquoi la pêche à l’anguille devient le principal moyen de subsistance dans la seigneurie. Par conséquent, le territoire se développe en 2 voies distinctes : les falaises abruptes et la pauvreté des terres en bordure du fleuve Saint-Laurent favorisent l’implantation des petites et grandes industries telles que la pêche, les transports et des tanneries, tandis qu’un arc formé des paroisses de Lauzon, Saint-Jean-Chrysostome et Saint-Nicolas, constitué de terres riches et très fertiles, est davantage colonisé par l’agriculture. Jusqu’à la fin des années 1960, le territoire lévisien illustre encore ces deux modes de développement. »

Notre illustration représente la Pointe-Lévy en 1829. Source : Archives Canada.

Pour en savoir plus :
Voir notre capsule consacrée aux familles Couture : http://lequebecunehistoiredefamille.com/capsule/couture

Lire la section historique du site officiel de la ville de Lévis : https://www.ville.levis.qc.ca/…/histo…/histoire-archeologie/

Lire la biographie de Guillaume Couture sur le site du Dictionnaire biographique du Canada : http://www.biographi.ca/…/bio/couture_guillaume_1701_2F.html

Lire la chronique de l’historien Éric Bédard sur la captivité de Guillaume Couture, prisonnier des Iroquois : http://lequebecunehistoiredefamille.com/c…/Couture/chronique

Lire en ligne le livre de J. Edmond Roy, « Histoire de la seigneurie de Lauzon », paru en 1808, sur le site de BANQ : http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/numtxt/195702-2.pdf


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